• Bilan neige - Avril 2011

    BILAN NEIGE - MAI 2011 :
    Par Yetis

    - La première quinzaine de mai a été aussi chaude que le mois d’avril. Quelques orages peu conséquents ont déposé qqs cm en altitude (rarement en dessous de 3000 m).

    - Les 14-15, bref épisode de froid, vent et neige. De 20 à 50 cm au-dessus de 3000 m, avec une distribution irrégulière mais tous les massifs de l’Ubaye au Mont-Blanc ont été servis. Blanchissage plus bas (jusqu’à 1700 m) mais en quantités infimes et sans conséquence.

    - Dès le 16, rétablissement du beau temps en journée (orages sur les massifs en soirée) avec à nouveau des températures estivales.

     

    Source : Volopress


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  • Bilan neige - Mars 2011

    BILAN NEIGE - AVRIL 2011 :
    Par Yetis

    - Comme les dix derniers jours de mars, les dix premiers du mois d’avril ont été exceptionnellement chauds et pratiquement sans précipitations. A partir du 11, les températures sont redevenues plutôt fraîches mais toujours sans chutes de neige.

    - Les limites skiables depuis le début de la saison sont les plus hautes dont je (vsh) me souvienne depuis 35 ans au moins. En 1976, année de la sécheresse, on avait pu skier (du moins dans les Alpes du nord) grâce à d’importantes chutes de neige au mois de novembre. En 1989, année assez sèche aussi, on a pu skier à 1000 m au cours de l’hiver.

    - " Les hauteurs de neige au sol sont partout les plus faibles jamais observées" indique Meteo-France

    - les orages des 28-29 ont apporté un supplément de neige en altitude, parfois ventée. Le risque faible, présent depuis plusieurs semaines, est momentanément remis en question notamment là où la neige récente repose sur un fond dur.

     

    Source : Volopress


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  • 8 morts en 3 jours en Savoie, Haute-Savoie et Hautes-Alpes Avalanches : les raisons d’une série noire

    “C’était écrit. Et c’est tombé.” Alain Duclos a la petite voix sourde des jours sombres. La dizaine de photos d’avalanches qu’il vient de prendre ou de recevoir appelle une addition macabre. ...Celle des huit morts et des blessés qui ont endeuillé la montagne depuis vendredi dans les deux Savoie et les Hautes-Alpes.
    “Je n’arrêtais pas de dire : attention, situation exceptionnelle !” poursuit le guide et nivologue qui tente de mettre les flocons en équations depuis plus de vingt ans. Il en a même fait son sujet de thèse et intervient régulièrement comme expert auprès des tribunaux. Tout en animant un forum sur le site de référence des randonneurs à ski (skitour). “Il y avait des couches fragiles depuis le début de saison. Les chutes récentes et le vent ont encore déstabilisé le manteau neigeux. Des versants entiers se sont purgés. A Valfréjus, j’ai vu tomber une avalanche comme il n’y en avait pas eu depuis 20 ans.” Dans les Aravis (Haute-Savoie), les sauveteurs ont dégagé le corps d’un skieur dans une coulée d’un kilomètre de long...


    Troisième accident mortel en speed riding
    Hier, en fin de matinée, des skieurs qui évoluaient hors piste aux Menuires ont aperçu une voile de parapente échouée vers 2 300 mètres, dans un versant ouest dominant le lac du Lou. Ils ont prévenu les pisteurs de la station qui ont alerté le PGHM de Savoie.
    Deux secouristes et un médecin ont été héliportés dans la pente. Ils ont découvert un homme inerte, polytraumatisé. L’équipe a tenté de le ranimer durant une heure. En vain. La victime s’est tuée en pratiquant le speed riding, un sport associant le ski et le parapente. Le skieur, équipé d’une voile, a probablement heurté des rochers au cours de sa descente. La victime, un Français de 40 ans...

    Source : DL


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  • Bilan neige - Février 2011

    BILAN NEIGE - MARS 2011 :
    Par Yetis



    - Succédant de peu aux chutes de fin février dans les Alpes (et surtout Préalpes) du Nord, un nouveau retour d’est a copieusement garni les massifs frontaliers.

    - Ainsi, les premiers jours du mois on a relevé dans le Queyras le dégradé traditionnel : 80-100 cm à proximité du Viso et d’Abriès, 50 cm sur le secteur de Molines et pas plus de 20 cm dans la région Ceillac-Font Sancte (même quantité sur une partie d’Ecrins Est). Pas grand chose ailleurs.

    - Même dans les zones les plus arrosées cette neige s’est assez bien "soudée" à celle en place comme en témoignent les peu nombreuses (et en général peu conséquentes) ruptures de plaques sèches et les purges modiques en versant chaud raide.

    - Cet épisode a été suivi d’une période de grand beau temps (frais mais sans plus) jusqu’au 11 mars inclus. Une nouvelle perturbation neigeuse est annoncée, cette fois par un flux de sud, à partir du 12-13.

    - Du 13 au 16, c’est à nouveau l’est Queyras qui aurait été le plus arrosé (localement de 50 à 80 cm selon MF05) ce que la nivose du col Agnel ne corrobore pas. Chute importante aussi dans le Mercantour, dont la nivose (Millefonts, 2430 m) accuse un accroissement de 60 cm sur la période. Les quantités sont moindres en Haute- Maurienne (20 cm à la nivose de Bonneval à 2700 m). Dans les Alpes du Nord (Belledonne ; Aravis…) on a enregistré en moyenne 30 cm au-dessus de 1800 m.

    - Les chutes du 19 ont été moins importantes. Mais le week-end a été marqué par une série d’avalanches entraînant la mort de 9 randonneurs dans les alpes françaises, le Queyras (Ceillac, Molines) payant le plus lourd tribut. Egalement des accidents mortels dans le Valais.

    - En attendant une analyse nivologique complète, il semble que les précipitations postérieures au 13 mars ont constitué le "trop plein" dans les versants froids, constitués jusque là de neige sans cohésion en profondeur : les couches superficielles n’étaient pas suffisamment consistantes pour ébranler le manteau même au passage de skieurs, comme il a pu être observé dans la plupart des comptes-rendus de course précédant les chutes postérieures au 13 mars.

     

    Source : Volopress


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  • Bilan neige - Janvier 2011

    BILAN NEIGE - Novembre 2010 :
    Par Yetis

     

    Ce début novembre apporte à nouveau de beaux épisodes de précipitations avec une limite pluie/neige qui s’abaisse parfois jusqu’à 1000m comme à la fin de cette première décade.

    Ce 11 novembre, on relevait 30cm à Chamrousse. Aux lacs Robert à 2000m, la couche totale atteint 70cm. Les massifs du sud semblent avoir été copieusement arrosés, ains que la vallée de l’eau d’Olle.

    De nouvelles et assez importantes chutes de neige ont eu lieu dans la semaine du 22 au 28, la première plus importante au sud, la seconde au nord, donnant au total des quantités comparables du Chablais au Dévoluy. Avec les Préalpes, Belledonne semble avoir été la plus arrosée. La neige est enfin arrivée à 1000-1200 m avec des quantités de 20-30 cm (un peu plus semble-t-il sur les Bauges). De forts vents de sud le samedi 27 ont transporté la neige avec formations de reliefs au voisinage des crêtes. L’enneigement est devenu conséquent pour une fin novembre avec une moyenne de 70 cm à 1500 m sur les massifs les mieux lotis. La neige est restée sèche et froide en toutes altitudes et orientations mais sans sous-couche jusqu’à 1800 m et même au-delà dans les zones exposées au vent. Le bulletin de MF 74 du 30/11 signale aussi : "En haute-montagne, l’enneigement est bon pour une fin novembre, les glaciers sont relativement bien bouchés".

    Une perturbation importante a commencé en milieu de journée du 30 sur les Préalpes avec aussi de la neige en plaine. Ce sera a apprécier dès le premier jour de décembre.
     

    Source : Volopress


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  • Bilan neige - Janvier 2011

    BILAN NEIGE - FEVRIER 2011 :
    Par Yetis

    Sur la lancée de janvier, février continue dans la stabilité anticyclonique, avec un important radoucissement à partir du 04, mettant à mal le manteau neigeux en versants sud. Les nuits claires favorisent un bon regel nocturne et permettent à la couche encore existante de mieux résister. Un changement de temps est envisagé autour du 15, avec un éventuel retour des perturbations atlantiques.

    Le temps se dégrade finalement les 14/15 février :
    - sur les Alpes du nord, la perturbation n’aura laissé qu’une dizaine de cm en moyenne (voire presque rien dans certaines zones internes des Savoies) à partir de 1500m, ne changeant pas les conditions globales d’enneigement.
    - sur les Alpes du Sud, les chutes ont été plus durables et conséquentes avec le glissement de la dépression vers le golfe de Gênes, déposant une trentaine de cm en hautes-Alpes et de 40 à 60 cm dans les Alpes maritimes.

    Météo-France fait le point sur l’enneigement le 17, classant cet hiver dans les Alpes du Nord parmi les 3 à 5 les moins enneigés depuis 40 ans.

    Une nouvelle perturbation un peu plus active nous touche le 20.

    - obs du 27 (après-midi) sur les chutes des 26-27. En Chartreuse, 35 cm au col de Porte (1320 m) mais 50 cm de neige meuble sur l’autre versant à 1150 m (pied de l’ancien télésiège) et plus de 60 cm de neige meuble en versant est au-dessus de 1500 m. Difficile de parler de "poudreuse" tant la neige est dense.

     

    Point sur l'enneigement dans les massifs français au 17 février 2011

    Par Météofrance

    Copyright Météo France - CEN / Daniel Goetz

    Après une longue période sèche, des perturbations neigeuses ont à nouveau touché les massifs montagneux français. Elles n’ont cependant apporté de la neige en quantités significatives que dans les Alpes du Sud, en Corse et dans la moitié ouest de la chaîne pyrénéenne. La pénurie de neige reste ainsi sévère dans les Alpes du Nord, les Pyrénées et les massifs de moyenne montagne (Vosges, Jura et Massif central). Seules les Alpes du Sud et la Corse présentent actuellement un enneigement conforme à la saison.
    Dans les jours qui viennent, des perturbations, d’activité modérée, devraient à nouveau apporter de la neige, sauf à basse altitude.

    Dans les stations de ski, les conditions d’enneigement sur les pistes peuvent être différentes. En effet, les conditions météorologiques ont été souvent très favorables à la production de neige de culture, au moins jusqu’au début du mois de février.

    Le risque d’avalanche, élevé en milieu de semaine dans les massifs où la neige est tombée en abondance, tend maintenant à baisser progressivement. Dans les autres massifs, le risque reste faible, depuis déjà plusieurs semaines.

    Attention toutefois, le risque d’avalanche, pourrait à nouveau augmenter avec les prochaines chutes de neige, notamment le risque de déclenchement d’avalanches au passage de skieurs.

    Randonneurs et skieurs hors-pistes
    Consultez le bulletin d’estimation des risques d’avalanche
    et renseignez-vous sur les conditions locales auprès des services des pistes et des professionnels.


    Alpes du Nord
    Il n’est tombé que quelques centimètres de neige en début de semaine, et la situation de l’enneigement ne s’est pas vraiment améliorée depuis la semaine dernière. Les quantités sont partout très inférieures à la normale d’une mi-février, à toutes les altitudes. C’est cependant à basse et moyenne altitude ainsi que dans les versants très ensoleillés que la neige fait le plus défaut. On trouve de la neige à partir de 1200 à 1400 m en versant nord, parfois un peu plus bas dans des fonds de vallons ombragés, et à partir de 1300 à 1700 m en versant sud.
    Vers 2000 m en versant nord, il y a souvent 80 cm à 1 m de neige, mais seulement 50 à 60 cm en Haute-Tarentaise, Vanoise, Maurienne, Vercors et Chartreuse. En versant sud,  l’épaisseur de neige est de seulement 15 à 40 cm, selon le massif. Plus haut, vers 2500 m, elle atteint en versant nord généralement 1,20 m à 1,80 m, mais reste inférieure à 1 m en Vanoise, Maurienne et Haute-Maurienne ; en versant sud, elle est fréquemment comprise entre 60 et 70 cm, tandis qu’elle s’approche du mètre dans les massifs du Beaufortain et du Mont-Blanc.
    Ces épaisseurs correspondent à celles des trois à cinq hivers les moins bien enneigés depuis 40 ans ; elles sont comparables à celles de 2007, 1993 et 1989, pour citer les hivers très peu enneigés les plus récents. Ceci est la conséquence d’une longue période sèche qui vient de se produire au milieu de l’hiver. En effet, les Alpes du Nord n’ont connu aucune chute de neige entre le 13 janvier et le 14 février.

    Alpes du Sud
    Entre le 14 et le 16 février, il est tombé entre 40 et 60 cm de neige dans les Alpes Maritimes, entre 20 et 35 cm plus au nord. Grâce à ces chutes, ainsi qu’à celles du mois de janvier, l’enneigement est désormais le plus souvent proche des normales, voire un peu supérieur dans les Alpes Maritimes.
    La limite d’enneigement se situe sur tous les versants vers 1200 m. À 2000 m d’altitude, l’épaisseur de neige dans les Alpes Maritimes ainsi que dans les massifs du Pelvoux et du Champsaur est comprise entre 1 m et 1,20 m en versant nord et entre 50 et 80 cm en versant sud. Dans les autres massifs, elle est comprise entre 70 et 80 cm en versant nord, entre 20 et 40 cm en versant sud.

    Corse
    La Corse a également bénéficié de chutes de neige assez importantes en cette mi-février : 35 à 40 cm dans le massif du Cinto-Rotondo, 20 à 30 cm dans celui du Renoso-Incudine. Ajoutées à celles de janvier, elles donnent actuellement un enneigement tout à fait satisfaisant.
    Celui-ci débute vers 1200 ou 1300 m d’altitude. À 1500 m, l’épaisseur de neige en versant nord est déjà de 40 cm dans le massif du Cinto-Rotondo et de 85 cm dans celui du Renoso-Incudine. En versant sud, elle est partout comprise entre 35 et 45 cm. À 2000 m, elle est dans les deux massifs comprise entre 1,10 m et 1,40 m en versant nord et entre 65 et 90 cm en versant sud.

    Pyrénées
    L'enneigement avait très bien débuté en novembre, mais depuis, il a bien souffert de la sécheresse et des épisodes de douceur des mois de décembre et janvier. La neige des derniers jours (15 à 25 cm dans la moitié ouest de la chaîne, 5 à 10 cm dans la moitié est) ne change guère la situation.
    Vers 2500 m, on trouve 1 m de neige dans les versants peu ou pas ensoleillés (la même quantité était déjà présente en novembre). Une hauteur si modeste à cette altitude et à cette époque de l'année ne se rencontre qu’une fois tous les cinq ans, en moyenne. À plus basse altitude, par exemple à 1800 m, le manteau neigeux est épais d’environ 30 cm, dont à peu près 20 cm constitués par la neige fraîche tombée depuis le début de la semaine. À cette altitude, cette hauteur est parmi les plus basses depuis trente ans. À 1500 m, le manteau neigeux est composé uniquement de cette vingtaine de centimètres de neige récente et qui rend la montagne blanche dès 1000 m d'altitude.
    Ces hauteurs de neige sont représentatives de celles que l’on rencontre en dehors des pistes dans la plupart des massifs, depuis le Pays-Basque jusqu'aux portes de la Méditerranée, le col du Puymorens. En revanche, dans les Pyrénées-Orientales, l'enneigement a davantage souffert de la sécheresse et les hauteurs de neige sont en conséquence encore un peu moindres.

    Jura, Vosges et Massif central
    Les faibles chutes de neige du début de la semaine ont blanchi à nouveau les pentes, à partir de 900 m dans les Vosges, 1000 m dans le Jura et 1100 à 1200 m dans le Massif central. Elles n’ont cependant pas pu combler l’important déficit d’enneigement. Ainsi, dans ces trois massifs, on trouve 3 à 10 cm de neige vers 1100 m d’altitude, 10 à 25 cm vers 1300 m, et 30 à 40 cm à proximité des plus hauts sommets du Jura et du Massif central.


     

    Source : Volopress


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  • 06/02/2011 : Un pont ou un tunnel pour sauver des vies au mont Blanc

    Le projet de pont himalayen enjambant le sinistre couloir du Goûter est conçu par l’ingénieur géotechnicien Didier Lemarechal

    Est-ce vraiment la solution ? En se concertant avec certains montagnards, guides et pratiquants, cette solution ne devrait hélas pas suffire. Les chutes de pierres se produisent avec des rebonds élevés et toucheraient inévitablement les cables et la passerelle. Il serait plutôt judicieux de changer complètement cet intinéraire ou de creuser des tunnels comme en Himalaya ou dans les Alpes à l'étranger.
    Le projet de pont himalayen enjambant le sinistre couloir du Goûter est conçu par l�ingénieur géotechnicien Didier Lemarechal (à g.).  A.Ch et DR

    Il n’est guère plus long de 90 mètres et, au cœur de l’été, au mieux on passe en serrant les fesses ; au pire, le ventre alourdi d’une peur bleue. À 3 340 m d’altitude, le grand couloir, passage obligé entre les refuges de Tête Rousse et du Goûter, sur la voie normale du mont Blanc, est raviné par des chutes de pierres meurtrières lorsque les températures d’août ont fait fondre le ciment de glace et de neige. L’expérience de cette traversée délicate, 20 000 à 30 000 personnes la vivent chaque été. L’an dernier, Paul Petzl, célèbre fabricant de matériel de montagne, et son ami l’ingénieur Didier Lemaréchal étaient dans ce peloton de “summiters”. Eux aussi ont vu les pierres tomber en avalanches et ressenti cette impression que la montagne allait s’effondrer sur eux. “On s’est dit : il faut faire quelque chose”, explique l’entrepreneur qui a créé une fondation (lire ci-contre).

    En baskets là-haut ?

    Lors de la canicule de 2003, l’accès au mont Blanc par ce couloir de l’aiguille de Goûter avait été fortement déconseillé par la préfecture de Haute-Savoie, un gendarme faisant office de vigie pour dissuader les prétendants. Bref, autant dire une interdiction virtuelle.

    Sous le choc de leur expérience personnelle, les deux Isérois ont décidé de proposer aux autorités locales et en concertation avec les guides des trois versants du mont Blanc (Saint-Gervais, Chamonix et Courmayeur en Italie) un dossier de sécurisation. Expert géotechnicien, Lemaréchal leur a présenté début janvier l’avant-projet fort détaillé d’un pont enjambant le passage et survolant la trajectoire des pierres, parfaitement inséré dans l’environnement. N’ayant rien à voir bien sûr avec le Golden Gate ou le pont de Tancarville, cette passerelle himalayenne de 25 m de haut en son milieu serait soutenue par quatre câbles de 60 mm. Intéressés, les guides de Saint-Gervais restent encore sceptiques, préférant un projet de casquette de protection en béton, pas très esthétique, voire mieux : une galerie souterraine totalement invisible dans l’environnement. ”Les pierres, elles tombent où elles veulent et pas qu’au milieu. Elles peuvent arracher les ancrages du pont sur les côtés, estime Pierre Curral, président des guides de Saint-Gervais. Mais cet avant-projet a le mérite de soulever le problème sur cet itinéraire bien spécifique.”

    Cependant, du côté du syndicat national des guides on reste réservé concernant un aménagement qui pourrait modifier une donne déjà compliquée sur cet itinéraire surfréquenté. Son président, Denis Crabières, s’explique : “ Je crains qu’un tel ouvrage amène certains à débarquer en basket sur l’arête du Goûter à 3 800 m. Bref cela peut créer plus de problèmes qu’en résoudre”. Encore plus de monde sur le haut de l’itinéraire où, selon les conditions et la fréquentation, la mortalité est également importante ?

    À l’été 1998, l’arête sommitale des Bosses avait été rendue délicate par la glace et sept personnes y avaient trouvé la mort en une semaine. Savoir accepter la nature telle qu’elle est, n’est-ce pas aussi ce qui fait le sel de l’alpinisme ? Reste que sur un itinéraire si particulier, desservant un lieu d’hébergement gardé et fréquenté par des prétendants au niveau aléatoire, la question ne peut être éludée en se réfugiant derrière le principe de responsabilité individuelle. “On va dépenser 6,5 M € dans la construction d’un nouveau refuge au Goûter avec une capacité accrue (Ndlr, 120 places en 2012), normal qu’on se préoccupe de la sécurisation de son accès”, reconnaît Eric Favret, président des guides de Chamonix.

    Plus de morts au-dessus du couloir

    Pour le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Haute-Savoie, sécuriser le couloir ne règle pas tout.“Au vu des statistiques de ces dernières années, on déplore davantage d’accidents sur le cheminement le long de l’arête située au-dessus du couloir que dans la traversée, explique le commandant Jean-Baptiste Estachy (ndlr, 3 morts sur les 4 déplorés cet été entre Tête Rousse et le Goûter). De plus, dans ce passage, rares sont les accidents dus aux chutes de pierres. Les dévissages sont plutôt liés à des fautes techniques.”

    Le passionné Paul Petzl entend aller au bout de son projet non sans consensus avec les hommes de terrain. Naguère partisan d’une réglementation stricte de l’accès à la voie normale qui traverse son territoire, le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, s’est assoupli sur la question et en appelle à l’expertise des professionnels de la montagne: “Si ce projet peut sauver des vies, on n’a pas le droit de ne pas le regarder. Après il faut veiller à ne pas créer quelque chose qui va amener plus de monde sur le site et ainsi créer une probabilité d’accident supplémentaire.”

    Paul Petzl et Didier Lemaréchal doivent prochainement présenter l’alternative d’une galerie piétonne de 2 m de diamètre sous le couloir. Si l’idée convient davantage aux guides locaux, son prix serait deux à trois fois plus élevé que les 300 000 € envisagés pour le pont. Quoi qu’il arrive tout aménagement dans ce secteur classé du mont Blanc devra être soumis à la commission nationale des sites. Et recevoir l’aval du ministre de l’Écologie.

    Sources :
    Dauphiné Liberé (article disponible en cliquant-ici)


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    BILAN NEIGE - JANVIER 2011 :
    Par Yetis

     

    Ce mois a commencé avec le stock souvent pauvre de décembre mais le froid relatif a maintenu les conditions inchangées quant aux points de départ jusqu’aux samedi-dimanche 8-9 janvier. Dans l’après-midi de dimanche, après un fort vent de sud, la neige a commencé à tomber au-dessus de 1900 m et est descendue plus bas dans la nuit jusqu’à 1000 m sans changer les limites skiables inférieures.

    Dans le 05, MF a relevé 10 à 30 cm et plus sur le Devoluy, Champsaur et Pelvoux (40 cm). Dans le 38, MF signale 35 cm au-dessus de 2500 m, 20 à 2000 m et 10 entre 1000 et 1500. En prévision des chutes de mardi 11 et de forts vents d’ouest, le risque fort (4) est annoncé le lundi 10 pour le 11 sur Belledonne, Rousses, Oisans et marqué (3) sur le Vercors où la neige avait presque disparu. Dans le 73, le risque pour le mardi 11 est de 3 après les chutes de 30 cm du week-end. Idem pour le risque dans le 74 où il est tombé un peu moins de neige (20-25 cm au-dessus de 1500 m).

    Pour la Suisse romande : seuls le Valais et le sud du Chablais sont enneigés. Si le ski de fond était praticable dans le Jura jusqu’au tout début de Janvier, il ne reste que quelques spots de neige. Pour les Alpes fribourgeoises, c’est la désolation ; le redoux avant Nöel a eu raison des quantités de neige suffisantes (pour le ski) de décembre et les rares chutes de neige depuis le début d’année ne font que blanchir les pentes ; les endroits où la neige subsiste sont le plus souvent verglacés. Dans les Alpes vaudoises du côté vaudois, peu de neige également, même si on peut partir assez bas (1100 m aux Plans sur Bex) dans les endroits protégés. Le nord du Chablais semble bien sec, l’herbe fait souvent son apparition sur les pentes qu’on voit depuis l’autoroute A9. Le val d’Illiez sauve son épingle du jeu. Valerette est skiable à partir de 1300 m (versant N) et 1500 m (versant E) ; au-dessous de ces altitudes, il n’y a pas grand chose... même si cela a l’air blanc. Les chutes du 11 janvier ont amené environ 10 à 15 cm de neige, en partie soufflée et bien humide (température positive la nuit à 1200 m) à partir de 1600 m. Les choses vont en s’améliorant vers le sud, la région de Trient et Finhaut est bien enneigée. On skiait sans problème jusqu’à Finhaut jusqu’au week-end du 8-9 janvier. Le val Ferret et le val d’Entremont sont décemment enneigés, les points de départ hauts aident aussi. Le Val de Bagnes bénéficie d’un bon enneigement (mont Rogneux depuis Lourtier faisable depuis début décembre). Evolène, Pralong, Arolla bien enneigés également (on est dans la moyenne des autres années). Bonnes conditions également sur la rive droite du Rhône. Le départ d’Ovronnaz se fait sans souci. Au final, l’impression générale est celle d’un enneigement de début décembre... Le cumul de précipitations est faible même en altitude.

    Après une période assez douce avant et après le week-end du 15-16 janvier croutant ou parfois transformant la neige (en versant sud raide), retour du froid. Une nouvelle chute de neige apporte en moyenne 20 cm sur les massifs de l’ouest (Belldonne, Taillefer).

    A partir de mi-janvier et jusqu’à la fin du mois, les conditions anticycloniques persistent, dans une ambiance relativement fraiche en flux d’est à nord-est mou, propice aux phénomènes d’inversions. Une petite incursion humide du nord-est, très affaiblie, dépose le 21/01 une dizaine de cm pour les secteurs les plus favorisés (préalpes et Belledonne/Lauzière). La qualité de ski reste correcte en versants sud soutenus où la neige est transformée en surface. Elle est très variable dans les autres orientations, généralement dure ou croutée. Du 29 au 31, des remontées de sud affectent localement les Alpes du sud et les zones frontalières, avec notamment 15 cm en haute-Maurienne et 30 à 40 cm sur est-Queyras, Ubaye, Mercantour et hauts sommets des Ecrins.

    Après la récurrence des flux méridiens en décembre, avec ses coups de chaud/froid humides et ventés, le mois de janvier se démarque nettement par sa sécheresse. En fin d’échéance le manteau neigeux est presque partout déficitaire, la basse et moyenne montagne étant les plus touchées avec des versants sud dégarnis sous 2000m. Les massifs les plus méridionnaux (Mercantour) affichent pour leur part un enneigement correct.

    Source : Volopress


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  • 11/01/2011 : Une avalanche à Val d'Isère fait quatre morts, dont un Britannique et un Suédois

     
    Les corps des victimes ont été transportés par hélicoptère
    Les quatre skieurs, deux Français, un Suédois et un Britannique, étaient des touristes. Ils ont trouvé la mort dans une avalanche alors qu'ils évoluaient en hors-piste ce matin sur le domaine de Val d'Isère.
    • "Un risque courant à cette période de l'année" selon les services de la préfecture
    La coulée était très importante, puisqu'elle s'est déclenchée à 2800 mètres et est descendue jusqu'à 2100 mètres, soit 700 mètres de dénivelé. Elle s'est produite dans le secteur hors-piste du Grand Vallon, un site régulièrement fréquenté, alors que le risque d'avalanche était évalué à 3 sur une échelle de 5. "Il s'agit d'un risque courant à cette période de l'année", a indiqué le directeur de cabinet du préfet, Xavier Idier. Très vite, les secours ont été organisés par les services de la préfecture. Le préfet de la Savoie, Christophe Mirmand, tient en ce moment une conférence de presse qui déterminera davantage les circonstances du drame.
    • Les victimes étaient équipées d'Arva
    Le groupe était composé de sept personnes. Les skieurs étaient accompagnés d'un moniteur de ski faisant partie d'une école de ski indépendante de la station, selon la préfecture, précisant que les victimes avaient déclenché la coulée à leur passage. Sur place, les secours ont tenté de les réanimer. Hélas, "les quatre personnes étaient en arrêt cardio-respiratoire quand on les a dégagées de la coulée" a indiqué le lieutenant-colonel Jean-Claude Gin, du groupement de gendarmerie de Savoie. Elles étaient toutes équipées d'Arva, un appareil de recherche de victimes d'avalanche, "ce qui a permis de les localiser rapidement" a-t-il ajouté.
    • Un cinquième skieur enseveli, deux autres épargnés, dont le moniteur de ski
    Un cinquième skieur, partiellement enseveli, a pu être dégagé. Ce sont les deux autres membres du groupe, épargnés par la coulée, et parmi lesquels figure le moniteur de ski, ont prévenu les secours.
    • Cette saison, déjà trois morts à Val-d'Isère dans des avalanches

    Il y a déjà eu un mort sur le secteur du Grand Vallon cette saison. Sur Val-d'Isère, trois personnes avaient déjà trouvé la mort dans des avalanches. Ces quatre victimes viennent s'ajouter à ce lourd bilan.
     

     

    4 personnes décèdent dans une avalanche à la Pointe Nord du Grand Vallon

    4 personnes ont trouvé la mort ce matin dans une avalanche dans la pointe Nord du Grand Vallon un secteur hors piste très connu à Val d’Isère. Partie à 2800 mètres d’altitude, l'avalanche a dévalée toute la pente pour s’arrêter en fond de vallée dans l’Isère qui prend sa source à quelques centaines de mètres en amont de cet endroit. Un groupe de 6 skieurs accompagné par un guide d’une école de ski indépendante a été emporté par cette énorme avalanche, à priori une plaque à vent, D'un dénivellé de 765 mètres, longue de plus d'un kilomètre, large de 250 mètres et ayant une cassure à son départ de 80 cm et qui est allée jusqu’au terrain. Parti dans la pente les uns derrière les autres, la cassure se produisait au passage de la 6ème skieuse emportant les 5 skieurs situés en aval. Les pisteurs secouristes, sous la direction de Jean Pierre Aguillon, sont intervenus très rapidement sur place pour dégager les personnes ensevelies et procéder aux premiers gestes de survie. Les gendarmes du PGHM, hélicos du SAF et du SAMU ainsi que 4 médecins étaient aussi présents. Mais, malgré la rapidité des secours, et malgré les massages, 4 skieurs, (2 français 1 britannique et 1 suédois) clients du guide, en arrêt cardio-respiratoire n’ont pas pu être malheureusement ramenées à la vie. Le risque d’avalanche est aujourd’hui de 3 sur une échelle de 5 graduations. L’enneigement est pourtant en dessous de la moyenne annuelle et, mais on constate souvent que les années « sans neige » sont souvent les plus dangeureuses.

    Sources :
    Dauphiné Liberé (article disponible en cliquant-ici)
    Radio Vald'isère (article disponible en cliquant-ici)


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