• BILAN DE LA SAISON HIVERNALE 2009/2010 DE SKI ALPIN ET HORS-PISTE :

     

     - TOTAL de sorties alpin : 67 (du 27 octobre 2009 au 17 avril 2010)


    - TOTAL de sorties à Chamrousse : 51


    - TOTAL de sorties dans d'autres stations : 16

    - Enneigement / température / vent du massif de Belledonne pour cet hiver 2009/2010 à 2240 m d'altitude :

    L'enneigement en montagne durant l'hiver 2009-2010


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Météo-France/Gilles Brunot Caractéristiques principales
    La plupart des massifs a eu un début d’enneigement chaotique à moyenne altitude jusqu’à fin décembre avec des chutes de neige souvent précoces suivies de redoux, très peu de périodes de beau temps durable, des chutes de neige fréquentes mais en quantité variable selon les massifs, des températures plus froides qu’en moyenne en janvier et février, beaucoup plus douces à partir de mi-mars. Le contraste entre les Alpes du Sud et la Corse où l’enneigement est resté au dessus des valeurs moyennes pendant toute la saison et les Alpes du Nord et le Jura où l’enneigement est resté toute la saison autour des normales voire déficitaire par endroit s’explique en grande partie par des précipitations régulièrement plus marquées au sud qu’au nord.

    Dans les Pyrénées, l’enneigement a été conforme aux valeurs de saison jusqu'aux environs du 20 février, déficitaire ensuite sous l’effet des périodes de redoux ventés plus intenses en fin d’hiver. Sur le Massif-Central, le temps globalement froid a favorisé une bonne conservation de la neige et conduit à un hiver bien enneigé à partir de début janvier. Seules les Vosges se distinguent avec un enneigement déficitaire en début et fin de saison mais nettement excédentaire en février et mars qui repose sur des chutes de neige particulièrement abondantes concentrées sur quelques jours.



    Alpes du Nord
    Sur les Alpes du Nord, l’enneigement a été globalement correct, sans excès toutefois. Les chutes de neige ont été fréquentes mais plutôt faibles, le cumul des précipitations de décembre à avril dans de nombreux massifs est souvent d’environ 10% en dessous de la normale.
    En début de saison, l’enneigement est un peu lent à se mettre en place à moyenne altitude. L’épisode neigeux du 18 décembre est vite effacé par la grande douceur qui suit.
    Pendant les vacances de Noël, beaucoup de sites de moyenne altitude sont encore mal enneigés, tandis qu’à partir de 1800 à 2000 m l’enneigement est proche des valeurs de saison mais irrégulier à haute altitude, où les vents forts ont dégarni crêtes et zones exposées.
    Les épisodes neigeux se multiplient du mois de janvier à la mi-mars mais aucun de ces épisodes n’est particulièrement actif. Sur de nombreux sites, l’enneigement s’est alors constitué de façon très progressive (Nivôse Aigleton : le manteau neigeux s’est constitué très régulièrement ).
    Des températures basses au cœur de l’hiver permettent une bonne conservation du manteau neigeux même à basse altitude jusqu’à la mi-février. A partir du 20 février des périodes plus douces et ventées font remonter les limites d’enneigement.

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    Globalement, de début janvier à la mi-mars, l’enneigement s’est montré assez proche des valeurs moyennes sur l’ensemble des massifs ; plutôt excédentaire sur les massifs situés au sud,

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    et déficitaire sur les massifs intérieurs de Savoie.

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    Avec l’arrivée de conditions printanières, l’érosion du manteau neigeux est ensuite régulière, assez rapide en dessous de 1800m. L’épisode neigeux de début avril ralentit un peu la fonte mais ne modifie guère l’allure des profils d’enneigement.

    Alpes du Sud
    Les conditions météorologiques de cet hiver ont été assez similaires à celles des Alpes du Nord mais avec des chutes de neige généralement plus marquées (Nivôse du Col Agnel : des épisodes neigeux d’intensité plus marquée et un profil du manteau neigeux une allure plus accidentée). En conséquence, l’enneigement s’est révélé globalement supérieur aux valeurs moyennes tout au long de la saison à partir de la fin décembre.

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    L’enneigement du début d’hiver est lent à se mettre en place. Les premières chutes se produisent mi-novembre mais cette couche de neige disparaît rapidement à moyenne altitude. D’autres chutes de neige suivent mais le manteau neigeux reste de faible épaisseur.
    Par contre, juste avant Noël, des chutes plus conséquentes permettent au manteau neigeux de dépasser les valeurs moyennes : ainsi à Montgenèvre (1850m), du 21 au 24 décembre, on a enregistré un accroissement du manteau neigeux de plus de 60 cm.

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    Comme sur les Alpes du Nord, les mois de janvier et févier connaissent une succession de passages neigeux souvent modérés et quelques chutes de neige plus importantes comme le 7 janvier (80 cm de neige fraîche à Puy-St-Vincent, 1600m). De plus, la persistance de températures basses jusqu'aux environs du 20 février maintiennent de très bonnes, voire excellentes conditions de neige.
    Un temps plus doux s’installe à partir de mi-mars et la fonte s’amorce surtout en dessous de 2000m. La dernière offensive hivernale du début du mois d’avril est une fois encore plus conséquente que sur les Alpes du Nord.

    Pyrénées
    Cet hiver a semblé démarrer de la même manière que le précédent puisque le 10 novembre avec une montagne blanche à partir de 1000 m et près de un mètre de neige au-dessus de 2000 m, le manteau neigeux était aussi abondant et prometteur que l’année dernière. Cependant, les vents de sud-ouest qui ont soufflé durant tout le mois de novembre ont apporté douceur et humidité et ont fini par faire fondre toute la neige en dessous de 2000 m. Cette alternance d’épisodes froids de nord et de redoux ventés de sud-ouest s’est répétée ensuite tout au long de l’hiver à une cadence quasiment mensuelle en s’amplifiant en fin d’hiver. Ainsi, les vents de sud ont soufflé particulièrement fort surtout pendant les vacances de Noël et à l’occasion du passage de la tempête Xynthia le 27 février. A l’opposé, les épisodes de temps froid amenés par les vents de nord à nord-est duraient environ une semaine ; le premier s’est produit mi-décembre, le cinquième début mars ; les températures à 1800 m descendaient à chaque fois entre -12 et -15°C. L’alternance de ces deux types de temps s’est traduite sur le terrain par un temps le plus souvent nuageux et des chutes de neige soit abondantes sur l’Espagne et la crête frontière soit répétées mais modérées sur le versant français. La plus grosse chute de neige de l’hiver reste celle du début du mois de novembre.
    Les conséquences sur l’enneigement ont été globalement des hauteurs conformes aux moyennes jusqu’à la mi-mars à l’exception des massifs les plus à l’est de la chaîne.

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    En dessous de 2000m l’enneigement a été bon à partir de mi-janvier mais avec des fluctuations importantes, il a été excédentaire le long de la crête frontière. A partir de mi-mars, le temps sec et plutôt doux a commencé à rendre l’enneigement déficitaire. Sur les Pyrénées-Orientales, l’enneigement s’est vraiment mis en place un peu plus tardivement, début janvier mais a profité début mars de chutes de neige plus marquées qu’ailleurs.

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    Corse
    Encore une saison bien enneigée en Corse à partir de fin décembre. Comme dans les Alpes, l’enneigement tarde à se constituer durablement en début de saison. Fin décembre puis début janvier plusieurs chutes de neige permettent de rattraper rapidement le retard. Les hauteurs de neige dépassent alors les valeurs moyennes même si elles n’atteignent pas celles de la saison précédente.

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    A partir de mi-février des épisodes plus doux et ventés entament le manteau neigeux à basse altitude mais l’enneigement reste encore excédentaire au-dessus de 1500m jusqu’à la fin mars (Nivôse Sponde).

    Jura
    Malgré un début d’enneigement tardif, le temps majoritairement froid et très peu ensoleillé a permis à l’enneigement de cette saison d’être presque normal pour les durées et les hauteurs maximales atteintes.

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    Avant Noël les chutes de neige qui se produisent ne résistent pas longtemps aux redoux pluvieux qui les suivent. Ce n’est qu’à partir du 2 janvier qu’un manteau neigeux se constitue. Ensuite la tendance s’inverse, les passages neigeux, parfois jusqu’en plaine, sont plus efficaces que les redoux pluvieux et font croître l’épaisseur de neige puis maintiennent un enneigement continu au dessus de 900m jusqu’à mi-mars. Le temps printanier qui s’installe fait alors rapidement disparaître la neige à toutes altitudes hormis deux parenthèses neigeuses éphémères les 26 mars et 1er avril.

    Massif-Central
    L’enneigement durable s’installe tardivement mais le temps globalement froid (6ème hiver le plus froid depuis 30 ans) et souvent perturbé de l’hiver conduit finalement à un nombre de jours avec le sol couvert de neige supérieure à la normale (80 jours au Mont-Dore ville, 1000m – 72 jours en moyenne).
    Quelques chutes de neige se produisent dès le mois d’octobre (le 17 le sommet du Plomb du Cantal est blanchi) puis en novembre mais la neige ne reste pas très longtemps au sol. Un temps plus froid s’installe à partir du 10 décembre et des chutes de neige plus marquées se produisent du 17 au 20, mais ce manteau neigeux ne résiste que quelques jours et fond à nouveau après Noël. Début 2010, l’hiver s’installe, les chutes de neige sont fréquentes, les cumuls de neige fraîche sont supérieurs aux moyennes (3,50m au Lioran, 2m en moyenne). L’enneigement se constitue alors durablement pour atteindre fin février 1m au Lioran à 1240m, 1,20m au Col de Prat de Bouc à 1400m. En mars un temps froid et sec maintient encore un bon enneigement naturel au dessus de 1200m et 30cm de neige tombent encore les 30 et 31 mars. La neige disparaît complètement le 9 avril vers 1300m en versant Sud à Super-Besse et le 30 avril, la neige est encore présente au dessus de 1600m.

    Vosges
    Cet hiver présente une configuration inhabituelle, avec une concentration très nette de l’enneigement sur le mois de février. Par ailleurs, l’essentiel du cumul est tombé (fin janvier-début février) à l’occasion de quelques chutes abondantes.

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    Malgré des chutes de neige précoces, la première dès la Toussaint, un enneigement durable ne débute que peu avant la mi-janvier. Tout s’accélère brutalement fin janvier avec 2 épisodes de chutes de neige abondantes du 29 au 3 février qui représentent l’essentiel du cumul de la saison. Le manteau neigeux atteint alors 1,50m à 1,80m à 1200m et parfois près d’un mètre à 600m. Ensuite, l’épaisseur de neige évolue peu, le tassement est compensé par quelques petites chutes de neige. Un temps pluvieux et doux à partir du 17 février fait fondre la neige en dessous de 800m. Un sursaut de l’hiver la première quinzaine de mars permet d’atteindre des durées d’enneigement supérieures aux moyennes pour la saison. Ainsi au Ballon d’Alsace, à 1200m, on a observé plus de 10cm au sol pendant 115 jours (98 jours en moyenne) et 64 jours avec plus de 50cm (56jours en moyenne depuis 1963).

    Source : www.meteofrance.com

     

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