• Le nouveau calendrier scolaire 2013/2014 menacerait 35.000 emplois en montagne

    Dans une synthèse publiée il y a quelques semaines, Les Domaines Skiables de France montent au créneau. Le texte épingle les effets désastreux des vacances de 2013-2014 pour l'économie des stations de montagne.

    Ce sont surtout les vacances de printemps qui sont en jeu. "Il faut savoir que 300 millions d'euros sont investis chaque année dans les stations, un chiffre qu'il faut rentabliser". En moyenne, le forfait de ski journée revient à 22 euros. "S'il y a une réduction de l'activité, cela pourrait avoir une répercussion sur le vacanciers, car les prix des prestations pourraient augmenter".

    En tout 120.000 emplois dépendent des domaines skiables français.

    C'est en France quon skie au meilleur prix : 40, 50 euros par jour au maximum. Le forfait français est le moins cher au monde. 

    10 millions de touristes fréquentent les massifs français en hiver.


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  • - La naissance du ski et l'évolution des stations françaises

    - La question de la neige de culture

    - Reportage sur la station des Menuires, l'organisation et l'ouverture d'une station de ski

    - ACTU : Le nouveau calendrier scolaire 2013/2014 menacerait 35 emplois en montagne

    -Le service des pistes de Chamrousse (Isère - France)

    -Mountain Planet 2014 à Grenoble - Salon de l'aménagement de la montagne

     

    A consulter régulièrement :

    Les magazines de Domaines skiables de France, téléchargeables en vous rendant-ici.

    Domaines Skiables de France est la chambre professionnelle des opérateurs de domaines skiables.

    "La montagne est l'un des meilleurs atouts de notre pays. Un savoir-faire « made in France » qui s'exporte très bien. En France les sports d'hiver génèrent chaque année près de 7 milliards d'euros, soit 18% de l'économie touristique du pays. En 2020 ce sont 7 millions de chinois qui pratiqueront le ski et nous connaitrons une augmentation de 5 millions de journées skieur. Mieux comprendre ce secteur et les acteurs économiques, mieux appréhender l'avenir dans ce magazine Enjeux. Interviews, reportages, chiffres clés, dernières innovations, actualités en avant-première."

     


  • Le ski alpin apparaît à la fin du XIXe siècle : en 1878, l’alpiniste Henry Duhamel se lance dans la descente des pentes du Recoin de Chamrousse, grâce à une paire de skis acquise à l’exposition internationale de Paris. Les pionniers multiplient les « premières à ski » (le Mont-Guillaume en 1897, la Croix de Chamrousse en 1898…). Les clubs d’alpinistes développent l’apprentissage du ski également considéré comme un moyen de déplacement « utile » à la défense de la nation. En 1903, l’armée ouvre une « école normale de ski » à Briançon. En février 1907, le premier concours international de ski est organisé par le Club alpin français, au col du Mont-Genèvre. L’année suivante les épreuves de Chamonix privilégient les sports de glace (patinage, ski nordique, bobsleigh, saut).

    Apparition des téléphériques, téléskis et télésièges

    Le ski de descente naît avec les appareils permettant la montée artificielle de la pente. Le « ski sportif » cède la place au « ski artificiel » avec les téléphériques pour skieurs : Rochebrune à Megève en 1933, Le Pléney à Morzine et le Mont-d’Arbois à Megève en 1934, puis Bellevue aux Houches, le Mont-d’Arbois à Saint-Gervais en 1936, Auron en 1937, Serre-Chevalier en 1938. Un projet de 1936 prévoit de relier Tignes à l’Aiguille Percée. À Val d’Isère, la construction du téléphérique de Solaise est engagée en 1938.

    Puis vient l’invention du téléski, succès technique et commercial, illustré en France par la réussite des établissements Pomagalski ou Montaz-Mautino, devenus les premiers constructeurs mondiaux de remontées mécaniques. Le télésiège arrive des États-Unis en Europe après la seconde guerre mondiale. Le grenoblois Pierre Mancini construit la première télécabine en 1952 à Villard-de-Lans. Dans les années 1980, les systèmes pulsés type DMC, conçus par l’ingénieur grenoblois Denys Creissels, ouvrent la voie à des appareils à cabines débrayables de très grande puissance, comparables à des transports urbains en site propre, tel l’ "aéroski" de Tovière (Tignes-le-Lac - Val d’Isère, en 1984-1985) dont les gares ont été profilées par le designer Yves de Préval.

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    ^ La Croix de Chamrousse (2253 m) vers 1914
     
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    ^ La Croix de Chamrousse (2253 m) aujourd'hui (décembre 2011)
     

    La montagne transformée par la villégiature

    Les manières d’habiter l’espace montagnard ont été profondément modifiées entre l’apogée de la société agro-pastorale du XIXe siècle, et la réalisation des grandes infrastructures touristiques à la fin du XXe, répondant aux enjeux de la concurrence internationale.

    La nature est domestiquée 

    Depuis l’invention de la montagne par les peintres et les écrivains au temps des Lumières, les sommets représentent pour les citadins un « ailleurs » propice à l’imaginaire. La période romantique les voyait comme un lieu de nature préservée qui s’opposait à la civilisation urbaine corrompue, glorifiant une nature sauvage aux paysages grandioses et inhabités.
    Puis, la fin du XIXe a pensé la montagne comme un espace délaissé par la civilisation, mettant l’accent sur la misère matérielle et morale des populations auxquelles étaient confrontées les élites citadines. En lien avec le développement de la société industrielle, la montagne devient alors un lieu de nature à domestiquer, à « civiliser », comme en témoignent les premiers aménagements de l’espace alpin. Les grands chantiers de génie civil liés à l’exploitation de la houille blanche, l’expansion du chemin de fer et des infrastructures routières, la maîtrise du transport de l’électricité vont susciter l’implantation de nouvelles industries dans les vallées, drainant des populations de plus en plus nombreuses au fil du siècle.

    Petites villes de montagne

    Nombre de bourgs de montagne connaissent alors une forte expansion. Les trains emportent les citadins loin des centres urbains de la plaine. Palaces, hôtels et villas aux silhouettes imposantes s’implantent à l’intérieur ou en limite des villages. Ils en modifient l’activité économique et la physionomie, les transformant en petites villes de montagne. Dans le même temps, le goût pour les qualités curatives des eaux naturelles renaît. Médecins et financiers bâtissent à l’endroit même de la source des cités nouvelles vouées aux soins et à la découverte de la montagne. Leur architecture éclectique adopte des modèles urbains et mêle des compositions classiques à des choix pittoresques aux influences croisées. En quelques années, la construction des stations thermales transforme en cités des sites naturels autrefois délaissés.

    HOTEL.PRALOGNAN debut XXeme siecle
    ^ Hotel de la Grande Casse à Pralognan la Vanoise, début du XXème siècle


    ^ Station de Val'Thorens, hiver 2011/2012

    Des créations de stations ex nihilo

    La révolution urbaine majeure en montagne est sans conteste liée à l’essor des sports d’hiver. Dès les années vingt, de gros villages, au cœur de vallées ensoleillées, tel Megève, se transforment en stations de ski et en petites villes fréquentées par des citadins aisés. Puis les hommes partent à la conquête de l’or blanc. Ils s’établissent sur d’anciens territoires d’estive, transformant d’immenses pâturages en vastes champs de neige. Un tracé en entonnoir fait converger les pistes de ski en un même lieu, la “grenouillère”, d’où partent les remontées mécaniques. C’est là que naissent les lieux de résidence hivernale de ces nouvelles cités des neiges.

    De nouveaux concepts de stations alpines

    Après la seconde guerre mondiale, le mouvement s’amplifie. En 1946, les architectes urbanistes L. Chappis et D. Pradelle imaginent Courchevel 1850 comme un “village alpin” d’un genre nouveau. Suivra en 1960 le “Plan neige”, doctrine française d’aménagement de la montagne : maîtrise foncière, priorité au ski alpin, domaine skiable orienté au nord, résidences construites sur les plateaux ensoleillés, parti d’urbanisme compact et fonctionnel séparant les skieurs des voitures, en sont les principes directeurs. Dans les années soixante, 10 000 lits touristiques sont réalisés chaque saison. La “station intégrée” est alors un “prototype de développement urbain”. Les réalisations sont de véritables laboratoires de recherche, qu’il s’agisse des modes d’implantation, des formes architecturales, des techniques et matériaux de construction ou de l’agencement des logements. L’urbanisme rationnel concentre les bâtiments réunis autour des “grenouillères” et propose le principe de la “station sans voiture” adapté à des cités de plusieurs milliers de personnes, comme aux Arcs, Avoriaz ou Flaine. Au cours des trente glorieuses, s’invente, dans les montagnes françaises, un échantillon de “ville nature” organisées autour de l’accueil de millions de skieurs avides de “montées aériennes” et de “descentes glissées”. Les concepteurs, en relevant le défi de créer des hébergements adaptés tout à la fois aux contraintes extrêmes et à l’activité spécifique du ski, annoncent un nouvel art d’habiter la montagne.

    RECOIN.CHAMROUSSE.1952
    ^ Chamrousse, le Recoin en 1952
     
    Pour aller plus loin :
     

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  • On parle de neige de culture et non de neige artificielle, elle est faite avec de l'eau et de l'air (et rien d'autre). L'air comprimé vient "exploser" une gouttelette d'eau, c'est le principe de la "nucléation". L'eau arrive au bout de la perche à une pression minimun de 8 bars.
    On parle d'enneigeur et non de canon à neige, ce n'est pas la guerre.
    Avec 1m3 d'eau, on fabrique 2m3 de neige. Durant l'hiver 2012 par exemple, nous avons consommé 2 000m3 d'eau contre 21 000 l'hiver 2012/2011. Cette eau est prise sur le trop plein d'eau potable ou sur des réserves d'eau totalement artificielle, les stations ne puises pas dans les ruisseaux.
    L'eau est ensuite restituée dans son milieu naturel lors de la fonte des neiges. Aucun produit chimique n'intervient dans sa fabrication.
    La preuve a été faite qu'avec un enneigement de culture, même peu développé, on peut sauver une saison (voir hiver 2010/2011). Sur la France entière, la consommation d'eau pour la neige de culture est inférieure à celle des piscines privées ! La neige est la matière première des stations, et même si le tout ski est peut-être fini, sans le ski tout est fini...

    Quelques chiffres :
    -Pour 1 volume de neige produite, on trouve 30 volumes de neige naturelle.
    -En France, 20% des pistes sont équipées d'enneigeurs contre 40% en Italie et en Autriche.
    -En moyenne, sur une piste équipée d'enneigeurs, seulement 60 cm de neige seront fabriqués pour toute la saison.

    Quelques photos prises lors de nos sorties de ski :

    Canon2
     
    Canon3
     
    canon1
     
    Pour en savoir plus, un site est dédié à cette neige de culture réalisé par les domaines skiables de France : www.lamontagneenmouvement.com
     
    De l'autre point de vue, Mountain wilderness met en avant tous les côtés néfastes de la neige de culture et de ses infrastructures sur le milieu montagnard :

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  • Reportage sur l'ouverture d'une station de ski. L'organisation et le fonctionnement d'un domaine skiable, l'arrivée des saisonniers, les emplois en station, les prix pour les vacanciers, tous les thèmes sont abordés dans ce superbe reportage de Quartier Général diffusé sur Direct 8.


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