Un miraculé. Le qualificatif émane du lieutenant Vegas, adjoint au commandement du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM). Vendredi vers 17 h 30, un parapentiste chevronné gonfle sa voile au sommet du Mont-Blanc. Il amorce sa course quand sa voile se vrille. L'homme disparaît dans la face nord du toit de l'Europe.

Plusieurs alpinistes et un pilote qui survole le sommet attestent de l'accident. Le PGHM est alerté et lance les recherches. Deux hélicoptères sont mobilisés, mais la nuit tombe. Aucune trace du disparu. Les secours sont ajournés et les chances de retrouver le parapentiste en vie s’amenuisent.

Aux aurores samedi matin, les gendarmes sillonnent la montagne. Crevasse après crevasse. Trois heures laborieuses, quand un peloton de six secouristes accompagnés d'un médecin localisent la voile du parapentiste.

«Nous avons peu de certitudes dans ce genre de cas, confie le lieutenant Vegas. Nous creusons avant tout pour retrouver le corps et le rendre à la famille.» L'homme est enseveli sous un mètre cinquante de neige: le pont qu'il a détruit dans sa chute, au sommet de la crevasse. Quand soudain des râles s'échappent de la masse neigeuse. Un appel à la vie. Les forces des secouristes se décuplent. Et retrouvent l'accidenté, un Haut-Savoyard de 43 ans, en état d'hypothermie avancée, mais vivant. Drapé dans sa voile.

L'homme est héliporté à Sallanches, où les médecins de l'établissement hospitalier du Mont-Blanc prennent le relais. «Un miraculé».

Source : www.tdg.ch