• Le vautour fauve intervient le pre- mier pour manger les tissus mous, les entrailles, explique Christian Tessier, de la Maison des vautours de Remuzat, dans la Drôme. Puis le vautour moine s’occupe de la tête, des yeux... des parties plus accessibles. Le percnoptère fignole la carcasse et le gypaète barbu se délecte des os. Après le passage de ces quatre-là, il ne reste pas grand-chose... » C’est pour cette raison que les vautours sont indispensables à l’équilibre naturel de leur territoire.

    Difficile d’apercevoir en plein repas ces nettoyeurs qui empêchent la propagation des maladies. Grâce à eux, les éleveurs locaux éliminent proprement les cadavres de leurs bètes, déposés sur des claies. Ainsi se perpétue un cycle. « Dans l’Egypte antique, le vautour était symbole de maternité : en faisant disparaitre la mort, il laissait place à la vie », rappelle Christian Tessier.

    Sur le rocher du Caire, nul ne peut ignorer le vol silencieux de ces géants de près de 3 mètres d’envergure. De retour au nid, le jabot gonflé de nourriture pour le petit, ou partant en prospection sur un territoire de 8 000 km2, ils utilisent à merveille les courants thermiques et battent rarement de l’aile. Chaque année, 20000 personnes se tournent vers la Maison des vautours pour en savoir plus sur le grand rapace et son retour réussi sur ses terres.





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