Partie 3 : Historique de la cartographie

HISTORIQUE DE LA CARTOGRAPHIE

Une carte jusqu’aux limites de l’œcoumène.

La première fonction de la carte est de répondre au besoin de connaître, de mémoriser son espace vécu, d’enregistrer les limites de ses propriétés, bref d’asseoir et de légitimer son pouvoir. Elle décrit donc, dans un premier temps l’espace connu ou conquis par une société.

On a retrouvé des tablettes datant approximativement de –3 500 et – 2 200 avant notre ère représentant la terre connue : la Mésopotamie entourée par l’océan (espace vide) figurant l’espace connu.
Deux grandes premières fonctions : définir la propriété du sol et orienter le voyageur.

Les origines :

Sous des formes primitives, la carte répondait à deux besoins :
-Délimiter la propriété foncière.
-Proposer des moyens d’orientation et des positions repères aux voyageurs et navigateurs.

Au II ème siècle avant J-C, Eratosthèse mesure avec précision la circonférence de la terre.

Les conquêtes militaires et les déplacements terrestres et maritimes à vocation commerciale accrurent les besoins d’une description écrite ou graphique des territoires conquis ou découverts.
Au II ème siècle après J-C, Claude Ptolémée décrit plus de 8 000 lieux par leur latitude et longitude et donne les principes de construction d’une projection de la terre sphérique sur un plan. Il proposera en outre le système d’organisation des planètes au sein duquel la terre est positionnée au centre de l’univers.
Il publie une « nouvelle » géographie qui sera une base de référence pour les 14 siècles suivants.

Il trace un réseau régulier de parallèles et méridiens courbes. Il ne semble pas que les Romains se soient intéressés à la cartographie autrement que dans un but pratique ou fonctionnel (relevés de voies de communication, cartes administratives (levers d’impôts)). Il s’agit principalement de descriptions d’itinéraires en usage durant l’empire Romain, que de véritables cartes géographiques. C’est ce que l’on peut découvrir dans les seuls documents connus de la Table de PEUTINGER. Les distances étaient précises, les villes ou étapes mentionnées par ce que l’on peut considérer comme les 1ers symboles cartographiques.
Le Moyen-âge a une production cartographique abondante.
On revient à la conception d’une terre plate. Les cartes adoptent une forme circulaire divisée symboliquement par une croix.
La notion d’orientation, c’est à dire originellement la disposition de la carte de telle sorte que la partie haute soit tournée vers l’Orient.

Le XIII ème siècle est marqué par l’apparition de cartes nautiques.
Les caractéristiques des Portulans (ilscoïncident avec l’intervention de la boussole).

Le XV ème siècle est un tournant dans l’histoire de la cartographie avec la redécouverte des œuvres de Ptolémée, le perfectionnement des instruments et techniques de navigation qui va amener aux grandes découvertes, et l’invention de l’imprimerie.

Redécouverte de l’astronomie grecques, publication du système dit de Copernic donnant les bases de l’astronomie moderne.

Au XVI ème siècle : système Mercator (définit une projection pour que les marins puissent tracer des itinéraires sous forme de droite).

L’apparition des premières cartes topographiques durant le XVIII ème siècle est une innovation française. On affine les connaissances géodésiques avec la premières carte topographique établie sur une triangulation géodésique (œuvre des « Cassini »). La carte de la première triangulation de la France date de 1744, elle sert ensuite de canevas à la carte dite de Cassini.

Les cartes IGN Top 25 sont les cartes les plus précises, en couleurs, échelle relativement grande, réalisé par moyen informatique et orthophotogrammétrie, le relief est représenté par des courbes de niveau où le niveau 0 des altitudes est donné par le marégraphe de Marseille en 250 feuilles (France métropolitaine).
La carte topographique est une représentation exacte et détaillée de la surface terrestre concernant la position, la forme, les dimensions, et l’identification des accidents du terrain, ainsi que des objets concrets qui s’y trouvent en permanence.
 

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