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Par montagne-photos le 5 Octobre 2007 à 20:23
Parc national de la vanoise:
Création : 1963
Superficie : 52 839 ha
Point culminant : 3 855 m
Histoire :
En effet, si le bouquetin est encore répandu au XVIe siècle, il est exterminé dès l'apparition de l'arme à feu. Il ne reste plus qu'une centaine d’individus dans le massif du Grand Paradis, en Italie, lorsqu'une interdiction de chasse est décrétée en 1823.
Le roi Victor Emmanuel II crée la réserve royale du Grand Paradis en 1856, agrandie en 1922 en parc national. La France, quant à elle, commence à réfléchir à la création d'une réserve naturelle dans le massif de la Vanoise sous l'impulsion du club Alpin Français, du Touring Club de France et des chasseurs en 1943. Les hésitations sont nombreuses, tant sur la surface à protéger que sur les priorités à donner à la nature ou aux hommes.
© PNV / Patrick Folliet Finalement, le projet prévoit deux zones : l'une centrale et l’autre périphérique.
Le bouquetin est définitivement protégé par la création du Parc national de la Vanoise en 1963 (décret de création du 6 juillet 1963), premier Parc national français. Il possède une frontière commune avec le Parc national italien du Grand Paradis. Jumelés depuis 1972, ils couvrent ensemble une zone de 1250 km2, soit l’espace protégé le plus étendu d’Europe occidentale.Géologie :
Dunes littorales, tel était le paysage originel des sentinelles de silice qui bordent aujourd'hui la Vanoise du Nord au sud : Aiguille du Dôme, Pointe de la Grande Glière, Aiguille Doran...
De curieux entonnoirs aux allures de cratères lunaires parsèment le Petit Mont-Blanc de Pralognan ou les flancs de la Tovière.
Les roches vacuolaires qui érigent çà et là de surprenants pitons, dont le célèbre monolithe de Sardières, répondent au curieux nom de cargneules.Le Monolithe de Sardières
© PNV / Anne-Lise BardLes calcaires ne manquent pas en Vanoise, mais leur couleur et leur texture dépassent toute attente : au Passage des Eaux Noires, des blocs sombres de cette roche côtoient de blondes cargneules.
En franchissant le pas de l'Âne, au contraire, on foulera des marbres purs veinés de carmin ; mais les plus étonnants ne sont-ils pas les calcaires vermiculés du Lac Blanc de Polset où d'énigmatiques pistes de vers marins ont traversé les âges pour venir nous intriguer.
Calcaire vermiculé
du Lac Blanc de PolsetNon loin de là, au Roc de la Pêche, les rares fossiles découverts nous enseignent que cette formidable falaise de 800 mètres de hauteur est entièrement inversée ! Ses affleurements les plus récents sont en effet "enfouis" à sa base, alors que les plus anciens trônent au sommet de Roche Nue.
Plus à notre mesure, les innombrables microplis qui affectent certaines formations calcaires. Celles de la Grande Motte, sont si torturées qu'elles témoignent de l'extraordinaire chambardement perpétré par la collision du continent africain avec l'Europe, il y a un peu plus de 60 millions d'années.Pyramide de quartzite
(Pointes de la Glière)L'ouest du massif de la Vanoise, de Fourneaux jusqu'à Bourg-Saint-Maurice, en passant par Bozel, est entièrement bordé de formations de l'époque Houillère.
Grès et schistes noirs composent souvent la toile de fond un peu uniforme des stations de ski comme celles des Trois Vallées. Cà et là, des veines d'anthracite ont été exploitées par les montagnards jusqu'au milieu de ce siècle. Le gisement de Montagny est l'un des plus connus.Flore :
A la flore originaire des Alpes se sont ajoutées des espèces orientales et méridionales, sans oublier çà et là quelques reliques arctico-alpines, témoin des grandes glaciations.
Parmi les espèces protégées au plan national, on peut rencontrer plusieurs espèces d'androsaces, l'ancolie des Alpes, différentes laîches dont la laîche bicolore, la cortuse de Matthiole, le chardon bleu, la primevère du Piémont et différents saxifrages... ainsi que la linnée boréale dont les seules stations de France se trouvent dans le Parc national de la Vanoise et sa périphérie, notamment dans la réserve naturelle du Plan de Tuéda.
Faune :
Parmi les mammifères, il convient de noter la plus importante colonie française de bouquetins des Alpes. Le Parc en compte 2500, soit le tiers des effectifs du pays.
Plus présent encore, le chamois représente quelque 5500 individus.
Tous deux peuplent falaises et pierriers.
Outre ces grands mammifères, nous pouvons apercevoir parmi les rongeurs, le lièvre variable qui change de livrée au cours des saisons, la marmotte établie en majorité dans les vastes pelouses alpines, différents campagnols dont le campagnol des neiges, le mulot à collier ;
chez les carnivores, le renard, le blaireau, la martre, la fouine, l'hermine ; des chauves-souris dont la pipistrelle commune et l'oreillard septentrional ; enfin des insectivores comme la musaraigne aquatique.
Lièvre variable
© PNV / Maurice MollardParmi les oiseaux, on rencontre l'aigle royal (20 couples), le lagopède alpin, le tétras-lyre, la perdrix bartavelle, le hibou grand duc, la chouette de Tengmalm, le pic noir, le pic tridactyle (observé en France seulement en Savoie et en Haute Savoie), le merle de roche, le gobemouche noir, le tichodrome, le beccroisé, le moineau soulcie et le cassenoix, pour n'en citer que quelque unes des 125 espèces nichant en Vanoise.
Trois couples reproducteurs de gypaètes barbus sont actuellement implantés en Vanoise.Pour les amphibiens, notons le triton alpestre, le crapaud des joncs et la grenouille rousse ; chez les reptiles le lézard vivipare, la coronelle lisse, la couleuvre d'Esculape et la vipère aspic. Grenouille rousse
© PNV / Patrick FollietLes refuges :
Les possibilités de randonnées pédestres itinérantes sont nombreuses dans le Parc national de la Vanoise grâce à un important réseau de refuges.
© PNV / Patrick Folliet >> www.refuges-vanoise.com : des refuges en ligne
Site officiel : http://www.vanoise.com
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