• Les 13 et 14/07/10 : Aiguille du Goûter et Mont Blanc (74)

     

    Date : Les 13 et 14/07/10 Météo :
    J 1 : Mardi 13 Juillet : Ensoleillé et nombreux nuages sur les sommets, plafond vers 3900 / 4000 m. Vent violent (+ 80 km/h). Plutôt frais.
    J 2 : Mercredi 14 Juillet : Beau temps bien ensoleillé et clair dès le matin. Lenticulaire sur le sommet à partir de 7 h. Vent fort (moyenne 60 km/h), rafales jusqu'à 80 km/h et plus. Ressenti très froid avec le vent.
    Massif : Mont-Blanc (74)
    Sommets réalisés : Mont-Blanc (4810 m), Abri Vallot (4362 m), Aiguille du Goûter (3817 m) Conditions :
    -Sentier jusqu'à Tête-Rousse : Dégagé, sentier en bon état. Un seul petit névé à traverser.
    -Rocher de Tête-Rousse au Goûter : Sec mais toujours peu instable dès que l'on s'éloigne du fil de l'arête. Toujours de nombreuses averses de chutes de pierres dans le couloir. Traversée du couloir en neige.
    -Glacier après le Goûter : Le glacier est bien bouché et toujours en neige. Le regel reste bon à cette altitude malgré les températures élevées. La rimaye reste bien fermée, quelques crevasses s'ouvrent toutefois sur l'arête après le Goûter.
    Voie utilisé : Normale par l'Arête des Bosses
    Cotation : PD- / III / 35°
    Départ : Du Nid d'Aigle (2372 m)
    Dénivelé : J1 : 1480 m ; J2 : 580 m / 2480 m de -
    Fréquentation : Très fréquenté bien sûr.
    Etat de la route : R.A.S. Horaires de la course :
    -Jour 1
    Départ Nid d'Aigle : 9 h 55
    Refuge du Goûter : 14 h
    Soit montée en : 4 h
    -Jour 2 :
    Départ Goûter : 3 h
    Sommet Refuge Vallot : 5 h 15
    Retour Nid d'Aigle : 10 h
    Note de la sortie : 9/10
    Remarque :
    Nuit au refuge du Goûter (3817 m).
    Réveil au Goûter à : 2 h
    Comme toujours, prudence aux chutes de pierres sous le Goûter, et à l'importante fréquentation de cet itinéraire.

    Résumé :
    Nous empruntons le train du Mont-Blanc de 8 h 45 au départ de Saint-Gervais pour rejoindre le Nid d'Aigle à 9 h 50. Ce train était plutôt calme et peu fréquenté. Nous attaquons le sentier à 10 h pour arriver à Tête-Rousse à Midi. Nous assistons au tragique héliportage du corps du  danois ayant chuté sous le Goûter par le PGHM, puis croisons ce pauvre fils ayant perdu son père à Tête-Rousse. Un Hommage à eux. Un second accident que nous venons d'apprendre donc, le précédent ayant eut lieu la veille, pour une chute dans le même secteur où l'alpiniste n'était point encordé. Après ces quelques infos que nous venons d'apprendre, nous poursuivons vers le Goûter, traversons rapidement ce fameux couloir puis continuons sur le fil de l'eperon rocheux, et assistons une fois de plus à une importante pluie de pierres et blocs dévalant à toute vitesse ce couloir (heureusement, personne à ce moment là, mais certains rebonds ne sont pas passés loin de certains alpinistes).
    Nous atteignons le Refuge du Goûter à 14 h, refuge toujours aussi bruyant. Courte nuit.

    Réveil à 1 h 45 pour un départ vers 2 h 45 du Refuge du Goûter, les frontales scintillent déjà sur l'accès au Goûter pour tous les alpinistes au départ du Refuge de Tête-Rousse. L'autoroute du Mont-Blanc est lancée !
    Le vent est toujours fort, en particulier sur l'arête neigeuse après le Goûter, il nous déséquilibre parfois. Ensuite, celui-ci se calme un peu. Nous progressons ainsi sur une bonne trace, en conversion pour rejoindre ensuite vers 5 h l'abri Vallot, où le vent est de nouveau très violent. Nous nous abritons quelques instants dans l'abri pour prendre la décision de renoncer, le vent est assez insupportable, et selon certains témoignages de guides, il est déconseillé de continuer par un tel vent (risque de chute sur la suite de l'arête des Bosses). Nous attaquons donc la descente tranquillement pour assister au lever du soleil sur le Mont-Blanc et tous les sommets alentours. L'atmosphère se réchauffe un peu avec le soleil car l'ambiance était bien glaciale avec ce vent. La plupart des cordées ayant essayé de continuer après Vallot font demi-tour. Nous sommes de retour au Refuge vers 8 h pour reprendre quelques forces et attaquer rapidement la suite de la descente pour profiter du calme dans la face sous le Goûter (seulement deux autres cordées) et ainsi éviter les chutes de pierres de chacun.


    Ambiance refroidie par deux accidents récents (3 en une semaine), voici les infos :

    ACCIDENT DU MONT BLANC DU DIMANCHE 11 JUILLET : Chute mortelle d'un alpiniste polonais dans le couloir du Goûter

    Un alpiniste polonais a fait une chute mortelle, ce dimanche après-midi à plus de 3000 mètres d'altitude, dans le couloir du Goûter, un des passages les plus délicats de l'ascension du Mont-Blanc. L'homme, dont on ignore l'âge, cheminait au sein d'un groupe de «quatre ou cinq» alpinistes lorsqu'il a dévissé pour une raison inconnue. Le couloir du Goûter est une arête délicate sur la voie normale du Mont-Blanc. Les chutes de pierre y sont fréquentes; une glissade peut entraîner un dévissage de plusieurs centaines de mètres. Chaque année, des alpinistes y trouvent la mort.

    Par La Rédaction du DL le 11/07/2010

    ACCIDENT DU MONT BLANC DU DIMANCHE 11 JUILLET : La victime était un "faux" guide polonais

    L'homme de 35 ans qui est décédé dimanche dans le couloir du Goûter, dans la descente du mont Blanc, était en fait un guide polonais dont les diplômes ne permettaient pas d'exercer en France, a-t-on appris auprès du PGHM (peloton de gendarmerie de haute montagne) de Chamonix. Parmi les quatre personnes qui l'accompagnaient un autre guide non reconnu par l'UIAGM (union internationale des associations de guides de montagne) encadrait deux clients. Il comparaitra devant le tibunal de Bonneville pour usurpation de titre et travail dissimulé.

    Par La Rédaction du DL le 12/07/2010

    ACCIDENT DU MONT BLANC DU MARDI 13 JUILLET : Ce mardi, un alpiniste amateur danois, âgé de 64 ans, qui était parvenu au sommet du Mont-Blanc, avec son fils, a perdu l’équilibre, lors de la descente, alors qu’il se trouvait sur l’arête du Goûter, à plus de 3.000 mètres d’altitude.

    Selon un responsable du peloton de haute-montagne de Chamonix, en Haute-Savoie, l’alpiniste qui « n’était pas encordé, a chuté dans le couloir ».
    L’arête du Goûter étant réputé comme un des passages dangereux de l’ascension du Mont-Blanc.



    A 64 ans, il chute et trouve la mort sur le sommet le plus haut de l'Europe
    Un vieil homme de 64 ans de Farum, banlieue de Copenhague est tombé de 400 mètres mardi en montant au Mont Blanc en France.
    L'agence de presse française l'A.F.P. a annoncé que l'homme est mort à une altitude de 3000 mètres près de l'endroit où un grimpeur polonais s'est tué dimanche. Le grimpeur danois a atteint le sommet accompagné par son fils lundi l'accident est arrivé lors de la descente. Selon un porte-parole du commissariat de la police locale de Chamonix,localité au pied de la montange,l'homme n'était pas encordé.
    Deux morts en moins d'une semaine montrent les risques de cette voie normale du mont-Blanc.

    Le Mont-Blanc 4810 m, plus haut sommet de l’Europe revendique la vie de dizaines d’alpinistes chaque année. Beaucoup d’accidents mortels ont lieu l’été quand la fonte des glaces et les chutes de pierres rendent la montagne particulièrement dangereuse.
    Source de l'article (en anglais) : www.cphpost.dk


    La mort d'un faux guide agite le Mont-Blanc

    L'événement | Un accident a révélé l’exercice de faux guides polonais. Ce n’est que la pointe de l’iceberg. - Cet exemple illustre les dérives liées à la banalisation du site, fréquenté par 20 000 à 30 000 personnes par an. - Faut-il serrer la vis en réglementant l’accès au massif? La question fait bondir les milieux professionnels.

    On les appelle les «guides marron». Les montagnards qui se prennent pour des professionnels ont toujours existé, mais de façon marginale. Aujourd’hui, une affaire d’une autre ampleur entache le paysage immaculé du Mont-Blanc. Un Polonais qui encadrait illégalement trois clients s’est tué dernièrement dans le couloir du Goûter. Son compatriote, lui aussi sans diplôme, passera devant la justice française à la fin de septembre pour usurpation de titre. Il risque un an de prison et 15 000 euros d’amende. L’affaire des faux guides polonais n’est que la pointe de l’iceberg. Elle ravive surtout la polémique sur la réglementation d’accès au massif le plus fréquenté d’Europe.

    La victime était géologue de profession. Un amoureux des pierres fait-il pour autant un bon guide de haute montagne? Le trentenaire avait bien l’autorisation d’exercer dans certains massifs de son pays. Pas au Mont-Blanc. Le jour du drame, il y emmenait pour la première fois un groupe, sans avoir le diplôme de guide de haute montagne ni l’équivalence reconnue par l’Union internationale des associations de guides de montagne. C’est le troisième cas connu en trois ans. Et cette fois-ci, les enquêteurs du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) ont découvert qu’une agence de voyages polonaise avait organisé l’expédition.

    «Le problème des guides marron est de moins en moins rare. Mais avec cette histoire, on a atteint une autre dimension, s’inquiète Eric Favret, président des guides de Chamonix. L’agence avait le devoir de vérifier la compétence de ces gens. Il y a aujourd’hui une vraie commercialisation d’un produit.»

    «Je ramasse les ordures et les morts»

    Cet accident cristallise l’attention sur un phénomène plus large, celui de la surfréquentation du lieu. C’est en tout cas le point de vue du maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, qui gère l’itinéraire le plus fréquenté, en résumant d’une phrase brutale son travail: «Je ramasse les ordures et les morts.»

    A ses yeux, «le Mont-Blanc est devenu un parc d’attractions. On est passé d’une clientèle d’alpinistes respectueux à celle de touristes urbains qui font l’ascension comme ils vont au cinéma. C’est la porte ouverte à tous les excès.» Son credo? Serrer la vis. Il prône des contrôles de police, des interventions contre les campings sauvages – interdits sur ce site classé – la limitation de l’accès à la capacité des refuges – parfois débordés – comme la création d’un permis d’ascension. Ses coups de gueule réguliers ne trouvent pourtant pas d’écho dans la vallée de Chamonix.

    Dans le milieu, on associe plutôt ce genre de dérives à une banalisation de la course, qui attire selon les années entre 20 000 et 30 000 candidats. «Il y a une focalisation sur le Mont-Blanc qui est devenu un produit de consommation», reconnaît le commandant Nicolas Thiebault, directeur du centre de formation des CRS à Chamonix. Mais ce n’est pas une raison pour passer d’un extrême à l’autre. Les contrôles sporadiques pour dénicher les «marron» s’avèrent difficiles à généraliser et peu efficaces. «Quand les gens sont là, il est trop tard. Il faut agir en amont, en sensibilisant directement les instances diplomatiques concernées.» Quant à l’idée de contrôler les accès, elle se heurte au bloc de la profession. «La montagne est un espace de liberté», rappelle fermement le responsable du refuge du Goûter. Farouchement attaché à ce principe constitutionnel, Roland Ravanel, guide depuis 51 ans, ose réclamer à la profession de «s’autocontrôler en déléguant des guides».

    SOPHIE ROSELLI | 20.07.2010
    www.tdg.ch

     


    TOPOS :
    -Accés au Refuge du Goûter - Aiguille du Goûter : Cliquez-ici.
    -Ascension du Mont-Blanc depuis le Refuge du Goûter : Cliquez-ici.

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    Vidéos :

    - Panorama depuis le Dôme du Goûter sur le Mont-Blanc :


    - Zoom sur l'arête des Bosses du Mont-Blanc depuis le Dôme du Goûter :

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  • Commentaires

    1
    benoit
    Samedi 7 Juillet 2012 à 14:00

    L'ascension de l'aiguille du goûter se présente comme une voie d'accès à un refuge alpin qui se fait en consultant un guide bleu. Si les gens du coin veulent argumenter qu'un "guide de haute montagne" est nécessaire , il doit y avoir une requalification du site : vous pourriez le nommer"la grande casse" où les guides qui ont la plaisanterie à la bouche et qui officient également avec les carabinieri à la sortie du tunnel du Frejus pour constater qui "viole la loi"
    ne se privent pas de vous mener dans des endroits où les prises vous restent dans les mains.


     

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