• Les métiers de la montagne

    Les métiers de la montagne :

    SOMMAIRE :

    1- Guide de haute montagne

    2- Accompagnateur en montagne

    3- Peleton de gendarmerie de haute montagne (PGHM)

    4- Peleton de gendarmerie de montagne (PGM)

    5- Pisteur secouriste

    6- Conducteur de remontées mécaniques

     

    1- Guide de haute montagne :

    -Activités des guides :

    Le diplôme de guide de haute montagne confère à son titulaire des compétences multiples et variées, qui lui permettent d’évoluer sur tous les types de terrains et d’enseigner de nombreuses disciplines sportives de pleine nature.

    Terrain d’exercice

    De part leur formation très polyvalente, le territoire d’exercice du guide est particulièrement étendu.

    Si la haute montagne reste toujours l’univers de prédilection de la profession, d’autres espaces de pratique sont équentés par les guides en toutes saisons : moyenne montagne hivernale et estivale, falaises de basse altitude, canyons,...

    En outre le champ de compétence des guides va bien au delà du territoire français puisqu’il s’étend à toutes les montagnes du monde, dans les contrées les plus reculées de la planète.

    Afrique, Amérique, Sahara, Népal,...sont autant de destinations proposées chaque année par plusieurs d’entre eux.

    Les guides sont de grands voyageurs.

    Disciplines enseignées

    Si l’essence du métier de guide reste l’alpinisme, la profession, en perpétuelle évolution, fait preuve d’un dynamisme remarquable en s’adaptant aux nouvelles disciplines du tourisme sportif de pleine nature.

    Les activités traditionnelles (alpinisme, ski de randonnée, escalade,...) se sont enrichies de pratiques plus récentes comme le canyoning, la via ferrata, ou les nouvelles formes de glisse (freeride, surf des neiges,...).

    Les guides sont de grands innovateurs.

    En pratique

    La formation des guides leur permet d’animer, enseigner ou encadrer les activités suivantes :

    • Alpinisme
    • Escalade
    • Canyoning
    • Ski de randonnée
    • Raquette à neige
    • Ski hors piste
    • Cascade de glace
    • Randonnée
    • Via ferrata
    • Trekking

    -Formation des guides :

    Le cursus de formation du diplome de Guide de Haute Montagne se compose comme suit :

     

    Pré-requis
    - Liste de 55 courses en montagne
    1ère année
    (en année civile)
    - Examen probatoire (2 jours + 5 jours)
    - Tronc commun des métiers de la montagne (jusqu'à 160 heures)
    - Stage d'enseignement des fondamentaux (2 semaines)
    2ème année
    - Stage de ski de montagne "aspirant-guide"(3 semaines)
    - Liste de course de 10 canyon
    - Stage d'alpinisme "aspirant-guide" (6 semaines)
    - Stage canyon(50 h)
    DIPLOME D'ASPIRANT GUIDE
    3ème et 4ème année
    - Deux années d'activité au moins en tant qu'aspirant-guide pour se présenter au Guide
    5ème année
    - Liste de courses
    - Stage de ski de montagne "guide de haute montagne" (1 semaine)
    - Stage d'alpinisme "guide de haute montagne" (4 semaines)
    DIPLOME DE GUIDE

    La formation initiale des guides est basée, pour une large part, sur l’apprentissage par la pratique individuelle (autoformation) des sports de nature :

    • alpinisme
    • ski
    • escalade
    • canyoning,....

    Elle est complétée ensuite pendant le cursus de formation, à l’Ecole Nationale de Ski et d’Alpinisme de Chamonix, établissement public placé sous la tutelle du Ministère de la Jeunesse et des Sports.

    Recyclage obligatoire, une nécessaire évolution et adaptation du métier de guide

    Après obtention de leur diplôme, les guides doivent se recycler tous les 6 ans. La capacité à poursuivre l’exercice de la profession est subordonnée à la participation à ce recyclage obligatoire.

    Ce dernier est réalisé sous l’égide du Syndicat National des Guides, parfois en partenariat avec d’autres organismes partie prenante dans les sports de montagne.

    L’information et l’apprentissage des nouvelles technologies en matière de sécurité en montagne, la connaissance des nouvelles techniques d’assurage, de progression,... constituent l’essentiel des stages de formation.

    La confrontation des idées à travers l’échange d’expériences mutiples, le dialogue entre les différentes générations de guides exerçant dans des massifs très divers, permettent la diffusion d’un savoir faire particulièrement riche, source de progrès et d’innovation pour la profession.

    Formation continue optionnelle, le savoir dispensé à la carte

    Outre le recyclage obligatoire, le Syndicat des guides propose régulièrement à ses adhérents des formations "à la carte" :

    • d’une part dans les disciplines où l’évolution des techniques est particulièrement rapide (perfectionnement technique),
    • d’autre part dans des domaines plus intellectuel (communication, conduite de groupe,....).

    Ces formations permettent aux guides d’approfondir leurs connaissances et d’optimiser leur prestation auprès d’une clientèle de plus en plus exigeante, tant en termes de sécurité que de relations humaines.

    Quelques stages de formation continue :

    • neige et sécurité
    • perfectionnement canyoning
    • orientation à l’aide du GPS (Global positioning system)
    • communication avec la presse...

    =>Site internet du Syndicat National des Guides de Montagne : http://www.sngm.com

     

    2- Accompagnateur en montagne :

    Profession fondée en 1976 pour répondre au besoin d'encadrement de la randonnée grand public, le métier d'Accompagnateur en Montagne compte aujourd'hui plus 8000 diplômés d'Etat dont 4000 professionnels en exercice essentiellement implantés sur les territoires de montagne.

    Les Accompagnateurs en Montagne sont des naturalistes généralistes dont les connaissances transversables leur permettent d'aborder l'ensemble des thèmes et centres d'intérêt de découverte du milieu montagnard.

    Les Accompagnateurs en Montagne sont titulaires d'un brevet d'Etat de la filière de l'alpinisme.
    A ce titre, ils sont des éducateurs sportifs et des enseignants. Ils maîtrisent la pédagogie appliquée aux différents types de publics et encadrent les sorties en montagne dans un soucis permanent de confort et de sécurité des pratiquants.

    Ils disposent de prérogatives larges : randonnée pédestre et raquette à neige, VTT pour les titulaires de la qualification, encadrement en Canyon pour les titulaires de l'AQA, animaux de bât ....

    Les activités proposées par les Accompagnateurs en Montagne sont thématiques et vous offrent de nombreuses possibilité de découverte et de compréhension du milieu montagnard, tant naturel que patrimonial et humain.
    Convivialité, éthique professionnelle, les Accompagnateurs en Montagne sont vos médiateurs naturels dès lors que vous souhaitez aller en montagne pour profiter de cet espace riche en valeurs intemporelles et en découvertes. 

    Etre Accompagnateur en Montagne exige une connaissance approfondie du milieu montagnard et de sérieuses capacités physiques. Il demande également au titulaire des qualités humaines de partage, de dialogue et de communication.

    L'Accompagnateur en Montagne fait avant tout découvrir les milieux naturels et humains.

    Il a des compétences pour animer et enseigner les connaissances et savoir-faire propres à la pratique de l'activité et au milieu.
    - soit pour exercer sur des terrains enneigés faciles, excluant tout accident de terrain important, vallonnés, de type nordique et situés en moyenne montagne.
    - soit pour exercer dans des régions à climat tropical sur des terrains escarpés et détrempés en périodes de fortes précipitations.

    * Des découvertes à thèmes variés

    La diversité de ses compétences lui permet d’exercer toute l’année, par de multiples pratiques et dans tous les massifs montagnards.

    Ses savoirs se choisissent, se développent suivant les passions, la richesse de la personnalité de chacun mais également en fonction de la région : la faune (le loup, l’ornithologie,…), la botanique (les plantes médicinales, culinaires, les champignons,…), la géologie, l’astronomie, l’histoire, les traditions locales, l’architecture, les contes, les légendes…

    Sentiers historiques, sentiers botaniques, voyages lointains, observer de la faune, apprendre à déterminer les champignons, randonner au cœur des vignobles, lire des paysages, identifier les roches, découvrir l’astronomie ou la raquette à neige en sorties nocturnes, écouter les secrets de la nature, randonner avec des ânes ou des lamas, découvrir les traditions ou les légendes locales … sont autant d’approches différentes pour découvrir le milieu montagnard.
    =>Site internet des accompagnateurs en montagne : http://www.lesaem.org
     
     
    3- Peleton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) :

    L'action de la gendarmerie en montagne repose essentiellement sur des unités spécialisées disposant d'un important potentiel technique au service de misions de secours et d'assistance.

    La gendarmerie nationale possède des unités spécialisées composées de personnel de carrière ou sous contrat, appartenant à la spécialité « montagne », et de gendarmes auxiliaires techniquement qualifiés. Il s'agit des Pelotons de gendarmerie de haute montagne (PGHM) et des Pelotons de gendarmerie de montagne (PGM).

    Les PGHM sont implantés dans chacun des départements des massifs alpins et pyrénéens ainsi qu'en Haute-Corse et sur l'île de la Réunion. Ils ont une compétence territoriale étendue au département et, en tant que de besoin, aux massifs sur lesquels ils ont vocation à intervenir. Ils sont spécialement destinés aux missions de secours, aux enquêtes judiciaires concomitantes et à l'exercice de la police administrative.

    Les PGM sont situés dans les Vosges, le Jura et le Massif central. Ils disposent d'une compétence territoriale et exercent des missions identiques aux PGHM. Seules les dotations en matériels diffèrent.

    L'action de la gendarmerie repose aussi sur des brigades territoriales (brigades de montagne et de haute montagne) qui doivent pouvoir exercer leurs missions quelles que soient les conditions atmosphériques sur l'étendue de leur circonscription, et qui peuvent participer à des missions d'aide et d'assistance.

    La gendarmerie dispose aussi d'une unité de formation du personnel des unités de montagne, le Centre National d’Instruction de Ski et d’Alpinisme de la Gendarmerie (CNISAG) basé à Chamonix.

    La formation du personnel spécialisé « montagne » comprend, dans une première partie des cycles de formation militaire, techniques et spécifiques, dans une seconde partie des cycles de formation du brevet d'État de guide de haute montagne et d'éducateur sportif ski alpin, et dans une dernière partie des stages de formation au sauvetage en montagne.

    A travers toutes ces unités, la gendarmerie participe, soit à titre exclusif, comme à Chamonix, soit en collaboration avec les CRS ou les services de sécurité civile, aux plans départementaux de secours en montagne.

    Elle exerce deux types de missions :

    • mission de police administrative consistant en une mission de police-liaison et une mission de secours (surveillance, prévention, information, secours et assistance)
    • mission de police judiciaire, une procédure judiciaire étant établie lors d'accident ayant entraîné une atteinte corporelle ou la mise en cause d'un professionnel de la montagne. En dehors de ces cas, un procès-verbal de renseignement judiciaire. Cette mission peut également s'exercer lors des enquêtes diligentées à la suite de catastrophe.


    Plus concrètement, ses missions sont :

    • Secourir les personnes en difficulté,
    • Rechercher les personnes disparues ou décédées,
    • Contrôler le respect des diverses réglementations et constater les infractions,
    • Surveiller le secteur montagneux,
    • Participer aux commissions de sécurité (refuge, domaine skiable, ouvertures de route…),
    • Prévenir les accidents et informer le public,
    • Mener les enquêtes consécutives à des accidents en montagne,
    • Réaliser des expertises au profit des magistrats.

    Ces gendarmes sont ainsi des secouristes mais aussi des enquêteurs qui opèrent en étroite collaboration avec d’autres intervenants (gendarmes pilotes d’hélicoptères, gendarmes maîtres de chiens, médecins …).

     

    4- Peleton de gendarmerie de montagne (PGM) :

    Même type de métiers que le PGHM sauf que les PGM sont implantés en moyenne montagne: Vosges (Xonrupt-Longemer), Massif Central...

     

    5- Pisteur secouriste :

    Définition
    Le pisteur secouriste remplit une mission de prévention et de secours. C’est l’ange gardien des pistes de ski et l’artisan de la qualité du domaine skiable. Cette dernière particularité a pour conséquence que ce n’est pas un métier strictement saisonnier.

    Description des tâches / conditions de travail
    Il assure la protection des usagers des pistes et des pentes équipées pour les sports de glisse. En cas d’accident, chute ou collision, il est le premier sur le terrain, apporte les premiers secours et véhicule le ou les blessés en bas des pistes où il passe le relais aux ambulanciers. En cas de disparition il mène les recherches à ski ou au guidon d’une motoneige. Au sein de l’équipe de pisteurs secouristes il peut se spécialiser : maître-chien ou artificier. (Le pisteur est souvent un membre de la gendarmerie).
    En terme de prévention il patrouille sur les pistes, surveille et dispense conseils de prudence et de respect des règles de sécurité. Il informe aussi sur les itinéraires et les conditions météo. Aucun des dangers de la montagne ne lui est étranger : coulées de neige, présence de crevasses. En pleine saison ses horaires sont extensibles. C’est le pisteur qui ouvre les pistes le matin pour les tester et les ferme le soir pour ramasser les traînards. Il peut être requis la nuit pour effectuer des recherches ou intervenir pour des raisons de sécurité : déclenchement d’avalanches, balisage de pistes.
    L’entretien des pistes et leur sécurisation n’est pas seulement un travail qui s’effectue l’hiver.
    En été il participe à la réfection des pistes, à leur aménagement : installation de pare-avalanche, travaux de terrassement, coupe des arbres, dégagement des pierres ou des éboulements, entretien du matériel. Même si ces dernières activités sont indispensables un pisteur est rarement salarié, à ce titre, toute l’année. Hors saison, certains travaillent dans des entreprises du bâtiment, font de l’accompagnement touristique en moyenne montagne ou remplissent une fonction de garde forestier. D’autres s’emploient dans l’hôtellerie.
    C’est, évidemment, un métier de plein air, de pleine nature et… par tous les temps si besoin est.

    Salaires / revenus
    En saison un pisteur secouriste débutant gagne aux alentours de 1 150 € par mois, auxquels il convient d’ajouter un repas par jour, une prime d’habillement et le prix des forfaits de ski. Un pisteur confirmé peut gagner 2 300 € mensuellement.

    Evolution professionnelle
    Le pisteur secouriste peut diriger une équipe en passant le brevet de maître pisteur secouriste ou se spécialiser en tant que maître-chien et travailler pour la sécurité civile. A noter que la fonction de maître pisteur donne accès à la possibilité d’enseigner dans les établissements formant aux métiers de la montagne.

    Etudes / formations
    Il existe des brevets nationaux de pisteur secouriste et de maître pisteur secouriste avec options ski alpin ou ski nordique. Ils se préparent en 6 mois ou 2 ans pour les plus de 18 ans. Le niveau 3e est exigé, de même que la possession de l’attestation de formation aux premiers secours. Il est obligatoire d’être titulaire d’un brevet national pour exercer ce métier.
    Le brevet national peut être préparé au centre de formation des métiers de la montagne à Thônes en Haute-Savoie, tél : 04 50 02 00 79, au GRETA des Alpes du Nord, tél : 04 79 31 13 80, au CRET des Alpes du Sud, tél : 04 92 21 27 33.
    Des diplômes de pratiques sportives liées au monde de la montagne sont aussi appréciés :
    - BEES ski alpin et BEES ski nordique de fond,
    - Brevet d’Etat d’alpinisme.

    =>Site internet de l'Association nationale des professionels de la sécurite des pistes : http://www.anps.asso.fr

     

    6- Conducteur de remontées mécaniques :

    Conduire une remontée mécanique, être vigilant sur la sécurité des personnes transportées et du personnel, et savoir accueillir les clients.
    Travail le plus souvent saisonnier.

    Etre capable d’analyser une situation particulière et en rendre compte ; avoir des connaissances en électricité et mécanique ; être ouvert ; avoir des aptitudes au commandement d’une petite équipe (pour les installations importantes) ; résister aux conditions climatiques.

     

    Formations les plus appropriées :
    -
    CAP de Transport par câbles et remontées mécaniques, page 311
    -
    BAC Pro Maintenance de système mécaniques automatisés pour les appareils débrayables, page 325
    -
    BAC Pro Equipements et installations électriques, page 327
    - Formation professionnelle
    AFPA, page 416 :
    a. AMRM « Agent de maintenance des remontées mécaniques »
    b. TERM « Technicien d’exploitation des remontées mécaniques »
    c. Formation niveau BAC technologique
    - capacités pouvant être officialisées par les attestations SNTF :
    . conducteur téléski,
    . conducteur télésiège à attaches fixes,
    . conducteur téléportés à attaches débrayables,
    . conducteur téléphérique.

    Remarques : la connaissance d’une ou plusieurs langues étrangères est recommandée.

    =>Site internet du Syndicat National des Téléphériques de France : http://www.sntf.org


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