Résumé de la sortie :

Nous partons donc pour une courte randonnée d'environ 750 m de dénivelé pour gagner le Pic des Trois Evêchés ou son antécime sans réel topo. Nous remontons dans un premier temps un sentier qui monte dans le Vallon de Roche Noire puis rapidement ce sentier disparaît et nous poursuivons le long d'un ruisseau (voir photo ci-dessus). Après un heure de marche, nous cassons la croûte sur le dernier grand replat avant les pentes finales. Nous observons la suite, dans un premier temps nous pensons continuer vers un col bien marqué face à nous mais finalement nous décidons de rejoindre le col à gauche du sommet. La pente est raide mais se remonte sans problème. Ensuite les événements se succèdent, les pierres deviennent de plus en plus instables. A partir de ce moment je propose de faire demi-tour mais nous poursuivons quand même. Un second choix se propose à nous, soit de tirer sur notre gauche pour gagner ce col dans de la petite lauze toujours instable, soit de continuer à grimper dans l'axe en espérant trouver du plus stable. Nous choisissons donc cette seconde solution, mais les rochers ne tiennent toujours pas, et sous nos pieds les lauzes partent facilement. Il est temps de ranger les bâtons et d'utiliser au mieux nos mains, les pauses ne sont plus possibles, il faut poursuivre au plus vite pour rejoindre l'arête qu'on pensait stable. La chute à partir de là est désormais à éviter, les passages deviennent de plus en plus exposés, l'arrête ne se trouve plus qu'à quelques mètres, nous franchissons encore un passage difficile et nous gagnons enfin cette arête. Mais là, nous remarquons bien que l'arête est bien fine et les rochers à peine plus stables. Le sommet n'est plus envisageable. Je me pose quelques instants au col pendant que JP repère la descente, mais celle-ci s'avère encore difficile avec un vide assez important versant Goléon. Après quelques minutes, je commence à perdre esprit et à paniquer. La fatigue m'a rapidement gagné et les frayeurs ont été nombreuses.

Nous décidons donc de ne pas prendre plus de risques en ayant encore de mauvaises surprises plus bas. Pour la première fois en montagne nous appelons le 112 pour une aide du PGHM. Après 45 minutes, le froid commence à me gagner et la peur elle aussi mais l'hélicoptère arrive enfin. Quelques tours, un premier secouriste se fait treuiller légèrement plus bas sur l'arête, puis quelques instants plus tard un second. L'arête étant délicate, et la chute interdite nous nous attachons enfin. Nous sommes ensuite pris en mains par l'équipe, et treuillés un par un à bord de ce fameux hélico bleu que nous voyons s souvent. Nous sommes rassurés d'avoir quand même fait le bon choix de les appeler. A mon avis la descente était peut-être envisageable mais avec un risque évident de chute dans ce pierrier plus que très instable, et nous avons donc fait le bon choix d'après les secouristes.
En randonnée sans équipements, l'itinéraire normal est celui du col plus au Sud, et l'antécime est le sommet à réaliser et non le vrai sommet et sa croix qui nous a induit en erreur (voir photo ci-dessous). En hiver, l'accès est bien plus facile car la pente n'est pas non plus très exceptionnelle mais en été ce n'est pas la même.
Pour gagner le vrai sommet et la Croix, l'itinéraire de randonnée normal part du versant Maurienne.
Dans ce secteur que nous avons emprunté, le matériel d'alpinisme léger est conseillé (une corde et surtout un casque) mais il ne présente aucun intérêt dans cette roche pourrie.

Nous sommes ensuite déposés non loin du parking, le vent a quand même aussi bien secoué l'hélico pendant le treuillage.

En conclusion, un appel du PGHM justifié par erreur d'itinéraire dans un secteur où la roche est pourrie et instable, même si le passage est possible mais dans d'autres conditions et sans grand intérêt. Rien à voir avec l'hiver...

A la demande uniquement (me contacter), le film du secours...
 

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Les photos du jour :

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Le diaporama :