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Par montagne-photos le 18 Octobre 2013 à 14:29
Gardien de refuge est un métier très varié avec des tâches nombreuses à accomplir dans différents domaines :
-L'accueil.
-La connaissance de milieu montagnard (courses et randonnées autour du refuge).
-Le secours (être en capacité de donner l'alerte et de réaliser les premiers gestes).
-L'hôtelerie.
-La restauration (proposer des plats de qualité qui répondent aux demandes de sportifs et de passionnés de montagne et de culinaire).
-La communication (l'évolution de notre société implique désormais une bonne communication pour promouvoir le refuge).
-La comptabilité (capacité à faire les comptes, gérer correctement son refuge).Il faut prendre en compte tous ces facteurs dans un environnement particulier qu'est la montagne, loin de la vallée (approvisionnement difficile et long, technologies pour gérer l'énergie (électricité, eaux)...).
Les conditions de vie pour le gardien peuvent être difficiles, loin de tout confort durant plusieurs mois (de 3 à 6 mois d'ouverture), mais également être parfois éloigné de sa famille, ses amis.
Ce métier est tout simplement magnifique et hors du commun, c'est pourquoi j'ai décidé d'en faire le mien.
Bien sûr, celui-ci est saisonnier, certes il est parfois possible d'en vivre uniquement, mais le coupler avec un second métier en hiver est recommandé. En étant par exemple pisteur secouriste ou moniteur de ski durant la période hivernale, c'est ici mon cas.Aujourd'hui, depuis quelques années il existe une formation via l'Université de Toulouse "DU Gardien de Refuge de montagne". Plus d'infos sur cette formation en cliquant-ici et ici. Cette formation comprend environ 2 mois de cours en salle (connaissances du milieu montagnard, promotion et communication, organisation, comptabilité et outils de gestion et d'exploitation du refuge, anglais, secourisme...) et 2 mois de stage terrain.
Pour ma part, j'ai réalisé ma première saison en tant que aide gardien de refuge durant l'été 2012 au Refuge du Col de la Vanoise. Je me suis ensuite lancé dans la formation du Diplôme Universitaire durant le printemps 2014.
-Printemps 2014 au refuge du Chatelleret
-Eté 2014 au refuge du Mont ThaborPlus d'informations dans les années à venir et sur mon "futur refuge". Une affaire à suivre...
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Par montagne-photos le 10 Novembre 2012 à 23:04
Pour aller plus loin sur ce métier :
"Ils ont choisi d'être berger" (2011), un film réalisé par Lapied.
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Par montagne-photos le 10 Novembre 2012 à 23:01
Je vais vous présenter ce fameux métier qu'est le pisteur-secouriste actualisé l'hiver 2012/2013. Je passe la formation 1er degré du 19 novembre au 14 décembre 2012 à l'Alpe d'Huez. La formation a beaucoup évolué ces dernières années, ainsi dès mon retour vous aurez toutes les nouveautés de celle-ci.
I) LA FORMATION
Tout d'abord, l'entrée en formation nécessite le passage du test technique qui consiste à une descente sur piste noire non entretenue. Celle-ci est composée de bosses, d'une neige trafollée mais rarement d'une poudreuse vierge. Le but est de montrer au jury qui vous observe que vous êtes stable, que vous savez changer de rythme, tout en descendant rapidement la pente sans prendre de risque. Chaque examinateur va vous donner une note sur 20, il y a environ 5 examinateurs par groupe et dans chaque groupe la meilleure et la moins bonne note sont supprimées. La moyenne doit être supérieure à 14.
Ensuite, avant d'attaquer la formation, le candidat doit passer le PSE 1 et le PSE 2 (brevet de secouriste en solitaire et en équipe) soit par le biais de la Croix Rouge, soit chez les pompiers. Il faut rappeler que chaque année ce brevet doit être mis à jour (une journée environ).
On attaque ensuite le sérieux avec le brevet national du pisteur-secouriste 1er degré. Ce 1er degré s'étale sur 4 semaines de formation au rythme des 35h. Il est composé du CGMM (une semaine environ) et du stage spécifique (3 semaines environ).
Le CGMM comprend les connaissances du milieu montagnard, l'administration et la réglementation appliquée, et les techniques et moyens d'intervention, de déplacement, de liaison et de sécurité en montagne.
Le spécifique se déroule sur le terrain et comprend le secours adapté au milieu montagnard, les techniques de sauvetage, la nivologie et la météorologie, la réglementation et la sécurité du travail, le jalonnage et le balisage, l'accueil, l'information et la prévention, et la recherche de victime d'avalanche.Suit ensuite le 2 ème (3 semaines ) et 3 ème degré (2 semaines).
Des spécialisations sont ensuite possible comme le pisteur maitre-chien d'avalanche, le pisteur observateur météo et nivo, ou encore le pisteur artificier.II) LE METIERS
Les trois missions du pisteur secouriste sur le domaine skiable sont :
- L’entretien
- La prévention et l'accueil
- Les secoursUne journée type consiste :
Ouverture des pistes le matin avant l'ouverture du domaine skiable aux clients (vérifications des dispositifs de sécurité, du damage, de l'état d'enneigement, ...).
Des patrouilles au cours de la journée ayant pour but de vérifier également l'état des dispositifs de sécurité, du jalonnage des pistes, et de vérifier également qu'aucun client n'est en difficulté.
L'accueil des skieurs en les renseignant notament sur l'état de l'enneigement, sur le bulletin neige du jour ainsi que régulièrement sur l'estimation du risque d'avalanche en dehors des pistes pour la pratique du hors-piste. Il faut parfois aussi aiguiller les skieurs égarés sur le domaine.
Répondre aux alertes lors qu'un ou plusieurs clients se sont blessés.
La fermeture des pistes avec pour but de vérifier qu'aucun skieur n'est bloqué sur le domaine. Il faut parfois donner également certaines consignes pour le dammage des pistes lors de la nuit suivante.
+ d'infos sur le site du service des pistes de Chamrousse
Quelques liens :
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