• Le risque d’avalanche, ça se gère

    Série noire, en Suisse, dans les années 80. Neuf accidents faisant 52 victimes amènent la communauté des guides à s'interroger sur les causes de ces accidents, et sur ce qu'il faudrait changer pour les éviter. Werner Munter, un guide, établit plusieurs constats.

    La neige, un patchwork

    Depuis une dizaine d'années, lorsqu'un homme décroche une plaque, on cherche les raisons du déclenchement de l’avalanche dans le manteau neigeux lui-même, et pas dans le comportement de l'homme, qui devrait observer et prendre des décisions. Munter a l’idée d'envisager la connaissance des avalanches en tant que connaissance de l'humain. « La gestion du risque est une science vaste, explique-t-il, qui regroupe à la fois les sciences naturelles et les sciences humaines. »

    À la fin des années 80, quelques changements sont opérés dans la formation des guides suisses. Depuis, quasiment aucun accident en Suisse n’implique un guide diplômé...

    On pensait par le passé que le manteau neigeux était plus ou moins homogène : on réalisait un profil à un endroit choisi au hasard, et on estimait qu'il était représentatif de toute la pente. Mais deux études de 2002 et 2003 ont mis en évidence que sur une pente, même uniforme, si on réalise une de multiples analyses de la stabilité, on se retrouve avec un patchwork de zones de stabilité, de formes et de tailles différentes. C'est la configuration de ces zones qui définit la “criticité” de la pente, alors qu'un profil réalisé au hasard n'est représentatif que dans 50 % des cas.

    “Apprendre à vivre et penser avec l'incertitude”

    Dans ses recherches, Werner Munter tombe sur cette citation d'Edgar Morin, sociologue : “Il nous faut apprendre à vivre et penser avec l'incertitude. Le but n'est pas de baisser le taux d'incertitude comme on ferait baisser le taux de cholestérol, mais d'accroître notre possibilité de l'affronter”.

    De cette phrase découle toute sa méthode pour jauger la situation, qui se base sur trois critères, évalués selon trois échelles : au niveau régional, local et zonal (la pente elle-même). Le principe est simple : en nivologie, la plupart des règles sont fiables à 50 %. Si on asssocie trois règles, on obtient près de 90 % de fiabilité.

    Les trois critères qu'il retient sont les suivants : le niveau de risque (donné par les bulletins météo), la déclivité et l'exposition de la pente. Après avoir analysé les différents accidents mortels des dernières années, Werner Munter en arrive à cette conclusion: les situations dans lesquelles il y a le plus de risques combinent ces trois critères - risque d'avalanche marqué, pente supérieure à 40° et exposée au Nord.

    Savoir renoncer et trouver le “bon risque”

    Lors de la pratique du ski hors piste, de randonnée ou de l'alpinisme, le déclenchement d'une plaque est dû en principe au hasard : mauvais endroit et mauvais moment. Pour réduire le risque, il faut renoncer à certaines situations.

    Toujours selon les nombreux accidents des années 80, Werner a établi la liste de ces situations : il faut renoncer aux pentes extrêmement raides (supérieures à 40°), aux pentes à l'ombre (exposées au Nord), aux pentes rarement parcourues (les traces stabilisent le manteau neigeux), et aux grands groupes de personnes réunies dans un seul endroit sans distance de délestage.

    Seulement, renoncer systématiquement à toutes ces situations réduirait trop les possibilités. C'est pourquoi a été créée la “balance de risque”. Pour trouver le “bon risque”, il faut adapter les mesures de précaution au degré de danger. Pour les deux, des poids ont été créés qui permettent de peser le potentiel de danger et les facteurs de réduction. Le bon risque est défini lorsque la balance est en équilibre.

    Source : Dauphiné Libéré
    Article disponible en cliquant-ici.


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  • http://www.volopress.net/volo/styles/logo.jpg

    BILAN NEIGE - DECEMBRE 2010 :
    Par Yetis


    Pour débuter ce dernier mois de 2010, une perturbation importante (début le 30/11 - fin le 1/12) a apporté de grosses quantités de neige jusqu’en plaine sur les Préalpes. Le secteur plus arrosé semble avoir été le bassin de Chambéry - Aix Les Bains. En effet 40 cm ont été déposés en un peu plus de 20 heures dans les rues de Chambéry.

    Cette valeur de 40 cm constitue également un nouveau record pour la station météorologique de Chambéry/Voglans depuis sa création en 1974.

    Les autres villes périphériques des Préalpes ne sont pas en reste avec :

    - 25 cm à Genève,

    - 40 cm à sur l’agglomération annécienne,

    - 30 cm par endroits sur l’agglomération grenobloise.

    Dans le même temps les vallées intérieures alpines (Tarentaise, Maurienne en partie, Valais) protégées par un effet de foehn, n’ont quasiment rien reçu avec par exemple moins de 10 cm à Chamonix.

    Plus à l’est, Briançon n’est pas en reste avec une petite cinquantaine de cm déposés sur la même période.

    A partir du 5 décembre, c’est la grande lessive, avec vent de sud et eau chaude jusqu’à 2500 m. Plus de neige en vallée bien sûr mais une limite skiable qui est remontée vers 1500 m (voire plus haut en versant sud raide).

    - Les nivoses les plus fiables donnent les pertes suivantes en 36 heures. moins 30 cm au Gua (Vercors 1600 m), au col de Porte (Chartreuse 1320 m) à Allant (Bauges 1630 m) et dans les Aiguilles-Rouges à 2330 m.

    - Dans le même laps de temps, en altitude la nivose de Bellecôte (Vanoise 3000 m) accuse un accroissement de 25 cm et celle du Chevril( Vanoise 2650 m) bondit de 30 cm. Celle d’Orcières (Ecrins, 2300 m) progresse aussi de plus de 20 cm malgré son altitude critique (pour cet épisode) et sa situation au sud et à l’ouest, normalement vulnérable. Quant la ventose de la Meije, elle a perdu 45 cm entre le 1er et le 5. D’une façon générale les crêtes et versants raides exposés au vent de sud ont été décapés.

    - Un nouvel épisode froid est annoncé, autrement dit le scénario idéal pour la constitution d’une sous-couche…mais attendons.

    - L’épisode froid annoncé s’est bien produit avec des températures très basses (-15° à 1500 m en moyenne). Avant le nouvel épisode neigeux annoncé pour les 16-17 décembre, les pentes décapées par l’épisode de pluie précédent sont restées gelées : sur herbe couchée, terre, rocher et neige verglacée. De très petites quantités de neige froide sans cohésion (environ 5 cm en moyenne) ont reblanchi le paysage, redoublant le danger en moyenne montagne. C’est pourquoi MF 38 (la nivologie de l’Isère) annonce, notamment pour la Chartreuse, un risque fort (4) le jeudi 16 pour la journée du vendredi 17 pouvant, toujours selon MF se maintenir samedi 18.

    - A partir du 19, le scénario froid-chaud précédent se renouvelle, avec moins d’intensité. Le redoux est sensible et les vents de sud à sud-ouest transportent ce qu’il restait de la petite chute du 16-17.


    Source : Volopress


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  • Le 10/12/2010 : Un skieur tué suite à une glissade de 200 m

    Un skieur de randonnée briançonnais s'est tué aujourd'hui sous le petit Peygu, au-dessus de la combe du Malazen (Laus de Cervières) vers 2400 mètres. Il a glissé sur environ 200 mètres sur une neige totalement glacée et a percuté un arbre. Les pluies du début de semaine qui se sont produites jusque vers 2500 mètres suivies d'un relatif refroidissement (très accentué par le vent) ont entrainé ces conditions particulièrement dangereuses. Prudence donc à ces altitudes où beaucoup d'itinéraires sont totalement vitrés (voir les photos de la tête des raisins sur Skitour).

    Source :
    brianconescalade.free.fr


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  • Trois morts dans une avalanche

    La coulée s’est produite ce lundi au-dessus de Bessans, dans la vallée du Ribon, sous le glacier de Roche-Michel

    Une avalanche a fait trois morts, lundi, en Savoie. Deux des corps ont été retrouvés ce matin, le troisième, quelques heures plus tard. Les secours recherchent actuellement un autre disparu. La coulée s’est produite au-dessus de Bessans, dans la vallée du Ribon, sous le glacier de Roche-Michel. L’alerte a été donnée lundi  soir, lorsqu’un père et ses deux fils, originaires de Bessans, ne sont pas rentrés.

    Ils étaient partis, semble-t-il, pour gravir une cascade de glace. Les premières caravanes composées de professionnels du secours et d’habitants de la vallée se sont mises en chemin immédiatement. Un gant a été retrouvé en début de nuit. Les recherches avaient repris ce matin à la première heure. Les conditions météorologiques étaient défavorables sur les lieux difficiles d’accès.

     

    Le 02/11/2010 à 11:16 sur le DL


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  • La neige est bien présente sur tous les massifs en ce début février, souvent encore à des altitudes modestes. L’enneigement s’est constitué plutôt tardivement cette saison, notamment dans les Alpes, mais le temps froid bien établi depuis la fin décembre a permis une bonne conservation du manteau neigeux qui ne s’est que très faiblement érodé. Ce qui explique le bon ou très bon enneigement existant à toutes altitudes.


    Les épaisseurs de neige au sol sont presque partout conformes aux valeurs de saison ou excédentaires. Elles sont remarquables dans les Vosges où d’abondantes chutes de neige sont tombées ces derniers jours.

    http://france.meteofrance.com/content/2010/1/21724-43.JPG

    Dans les Alpes
    L’enneigement est bon, voire abondant, sur l’ensemble des massifs alpins. Le sol est souvent encore enneigé à des altitudes modestes et l’enneigement se montre conforme aux valeurs moyennes ou légèrement excédentaire jusque vers 2000m environ, à plus haute altitude il est largement supérieur aux valeurs moyennes.

    On relève en moyenne :
    - à 1000m : 20 à 50cm
    - à 1500m : 50cm à 80cm
    - à 2000m : 80cm à 1m40 
    - à 2500m : 1m30 à 1m80
     

    Dans les Pyrénées
    L'enneigement est bon sur les Pyrénées. Avec les chutes de neige du dernier week-end de janvier le manteau neigeux est bien plus épais qu'en moyenne pour cette saison. Cette neige est surtout abondante à basse altitude, en-dessous de 2000m. Elle recouvre la montagne dès 1000 m d'altitude et atteint très vite des hauteurs confortables. Dans ce paysage hivernal, seule l'extrême est de la chaîne, le sud de la Cerdagne, a un enneigement un peu inférieur aux moyennes.

    On relève en moyenne :
    - à 1500m : 60cm
    - à 1800m : 1 m
    - à 2500m : 1m50
     

    En Corse
    L’enneigement est bon, conforme aux normales saisonnières. La neige est présente en faible épaisseur à partir de 1000m. Vers 1600m on relève en moyenne 1m à 1m25 et localement 2m à 1800m comme sur le site d’Asco.

    Jura, Vosges, Massif-Central
    Tous ces massifs sont bien enneigés même à basse altitude mais c’est incontestablement dans le massif vosgien que les épaisseurs de neige sont les plus importantes. D’abondantes chutes de neige y sont tombées depuis une semaine.

    Ainsi, dans les Vosges, on trouve 1m de neige dès 600m d’altitude en particulier sur le sud et l’ouest du massif et 1m50 à 1m80 vers 1200m.
    Dans le Jura, l’épaisseur de neige est de l’ordre de 40 à 50 cm à 900m, 70 à 80cm à 1200m.
    Dans le Massif-Central on trouve en moyenne 60cm à 1000m et 50à 70cm à 1300m.

    Par Météo France


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  • Des infos, des dépêches et des articles sur la montagne et son environnement...

     

    Logokairn

  •  

    Bilan sur les accidents en montagne :

     

    Dans sa note de synthèse sur les accidents de montagne survenus l'été 2007 et diffusée en décembre 2008, le Système National d'Observation de la Sécurité en Montagne (SNOSM) dresse un bilan des interventions des secours entre juin et septembre sur tous les massifs montagneux francais. Il apparait que les différents services de secours sont intervenus 2 752 fois pour venir en aide à 3 271 personnes. Le nombre d'interventions est supérieur à la moyenne des neuf dernières saisons. Sur la totalité de ces interventions, 1 053 personnes étaient indemnes, 1 882 étaient blessés et 70 étaient décédées sur place de manière traumatique. Par comparaison, le nombre de décés par noyades accidentelles en milieu naturel (mer, cours d'eau et plan d'eau, hors piscines et suicides) représentait 324 personnes en France, de juin à septembre 2006. La randonnée est à l'origine de 55% des secours, suivie de loin par l'alpinisme à égalité avec le vtt (14%). En huit ans, la proportion de secours concernant l'activité vtt a été multipliée par trois. Les alpinistes secourus sont en légère augmentation (+9%), un constat qui dément un supposé déclin de cette pratique. Les plus de 50 ans représentent 29% des personnes secourues soit une augmentation de 69% par rapport à 2000.

    Source : SNOSM et Montagne Magazine.


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  • Voici ci-dessous le tableau des quatorze 8 000m :

     

    SOMMET<o:p></o:p>

    ALTITUDE<o:p></o:p>

    PAYS<o:p></o:p>

    ASCENSIONS REUSSIES<o:p></o:p>

    DATE DE LA PREMIERE ASCENSION<o:p></o:p>

    PREMIERS ASCENSIONNISTES<o:p></o:p>

    DECES<o:p></o:p>

    EVEREST<o:p></o:p>

     8848 m<o:p></o:p>

    Népal / Chine<o:p></o:p>

    4 028<o:p></o:p>

    29/05/1953<o:p></o:p>

    Edmund Hillary (NZ), Tensing Norgay (Inde)<o:p></o:p>

    208<o:p></o:p>

    CHO OYU<o:p></o:p>

    8188 m<o:p></o:p>

    Népal / Chine<o:p></o:p>

    2 668<o:p></o:p>

    19/10/1954<o:p></o:p>

    Josef Jöchler, Herbert Tichy, Pasang Dawa Lama (Inde)<o:p></o:p>

    40<o:p></o:p>

    GASHERBRUM II<o:p></o:p>

    8034 m<o:p></o:p>

    Pakistan / Chine<o:p></o:p>

    836<o:p></o:p>

    07/07/1956<o:p></o:p>

    Josef Larch, Fritz Moravec, Johann Willenpart<o:p></o:p>

    19<o:p></o:p>

    BROAD PEAK<o:p></o:p>

    8051 m<o:p></o:p>

    Pakistan / Chine<o:p></o:p>

    359<o:p></o:p>

    09/06/1957<o:p></o:p>

    Hermann Buhl, Kurt Diemberger, Marcus Schmuck, Fritz Wintersteller<o:p></o:p>

    20<o:p></o:p>

    DHAULAGIRI I<o:p></o:p>

    8167 m<o:p></o:p>

    Népal<o:p></o:p>

    358<o:p></o:p>

    13/05/1960<o:p></o:p>

    Kurt Diemberger (A), Peter Diener, Ernst Forrer, Albin Schelbert, Nawang Dorje (Népal), Nima Dorje (Népal)<o:p></o:p>

    58<o:p></o:p>

    LHOTSE<o:p></o:p>

    8516 m<o:p></o:p>

    Népal / Chine<o:p></o:p>

    321<o:p></o:p>

    18/05/1956<o:p></o:p>

    Fritz Luchsinger, Ernst Reiss<o:p></o:p>

    11<o:p></o:p>

    MANASLU<o:p></o:p>

    8163 m<o:p></o:p>

    Népal<o:p></o:p>

    309<o:p></o:p>

    09/05/1956<o:p></o:p>

    Toshio Imanishi, Gyalzen Norbu (Inde)<o:p></o:p>

    54<o:p></o:p>

    NANGA PARBAT<o:p></o:p>

    8125 m<o:p></o:p>

    Pakistan<o:p></o:p>

    304<o:p></o:p>

    03/07/1953<o:p></o:p>

    Herman Buhl (A)<o:p></o:p>

    65<o:p></o:p>

    K2<o:p></o:p>

    8611 m<o:p></o:p>

    Pakistan / Chine<o:p></o:p>

    299<o:p></o:p>

    31/07/1954<o:p></o:p>

    Achille Compagnoni, Lino Lacedelli<o:p></o:p>

    77<o:p></o:p>

    SHISHA PANGMA<o:p></o:p>

    8027 m<o:p></o:p>

    Chine<o:p></o:p>

    274<o:p></o:p>

    02/05/1964<o:p></o:p>

    Hsu Ching, Chang Chun-yen, Wang Fu-Zhou, Chen San, Cheng Tien-Liang, Wu Tsungyue, Sodnam Doji, Migmar Trashi, Doji, Yonten<o:p></o:p>

    23<o:p></o:p>

    GASHERBRUM II<o:p></o:p>

    8080 m<o:p></o:p>

    Pakistan / Chine<o:p></o:p>

    265<o:p></o:p>

    05/07/1958<o:p></o:p>

    Andrew J, Kauffman, Peter K, Schoening<o:p></o:p>

    26<o:p></o:p>

    MAKALU<o:p></o:p>

    8485 m<o:p></o:p>

    Népal / Chine<o:p></o:p>

    234<o:p></o:p>

    15/05/1955<o:p></o:p>

    Jean Couzy, Lionel Terray<o:p></o:p>

    26<o:p></o:p>

    KANGCHENJUNGA<o:p></o:p>

    8586 m<o:p></o:p>

    Népal / Inde<o:p></o:p>

    209<o:p></o:p>

    25/05/1955<o:p></o:p>

    George Band, Joe Brown<o:p></o:p>

    40<o:p></o:p>

    ANNAPURNA I<o:p></o:p>

    8091 m<o:p></o:p>

    Népal / Chine<o:p></o:p>

    153<o:p></o:p>

    03/06/1950<o:p></o:p>

    Maurice Herzog, Louis Lachenal<o:p></o:p>

    58<o:p></o:p>


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