• Les 26 et 27 Juin 2011 : Deux accidents graves dans les Ecrins :

    Six alpinistes se tuent dans le massif des Ecrins

    3 hommes et 3 femmes, âgés de 16 à 64 ans, ont dévissé dans la Plate des Agneaux.

    Les Hautes-Alpes ont connu hier l'un des plus tragiques accidents d'alpinisme des années 2000 avec la mort de six alpinistes survenue samedi matin et dont les corps ont été découverts par hasard seulement dimanche matin. Les malheureuses victimes ont dévissé et effectué une chute de plus de 150m sur l'itinéraire les conduisant au Pic de Neige Cordier (3614m).

    Elles ont en effet été retrouvées par un alpiniste britannique dans le couloir de la Brèche de la Plate des Agneaux, un itinéraire classique pour rejoindre Neige Cordier à partir du refuge de l'Alpe (2077m), sur la commune de Villar d'Arène. À 9h40, l'alerte parvenait aux secouristes de la CRS des Alpes de Briançon qui étaient immédiatement héliportés sur les lieux. Après une 1ére rotation de l'appareil, une 2e permettait d'acheminer des renforts.

    Coulée de neige et de pierres ?
    La préfète, Francine Prime, et le substitut du procureur de la République, Rémi Avon, se sont rendus aux côtés du maire de Villar d'Arène, Xavier Cret. En l'absence de témoin, l'établissement de l'origine de la tragédie sera difficile et, seule, l'enquête confiée aux gendarmes permettra peut-être d'en déterminer les causes.

    Il s'agit de 3 femmes et de 3 hommes, dont un adolescent de 16 ans, les autres personnes étant âgées de 42 à 64 ans. Elles avaient constitué deux cordées de trois. Trois des alpinistes étaient originaires de Briançon, un de Grenoble, un de Courbevoie, dans la banlieue parisienne, et un du Var.

    Selon Xavier Cret, maire de Villar d'Arène et lui-même guide de haute montagne, "ce couloir est orienté à l'est et prend donc le soleil très tôt le matin. Peut-être les alpinistes ont-ils été emportés par une coulée de neige et de pierres mêlées. D'un point de vue technique, cet endroit ne présente pas de réelle difficulté."

    Philippe Buch, président du bureau des guides de la Grave, ne pouvait pas non plus se montrer affirmatif : "Ce couloir possède un secteur de pente raide, est-ce là que s'est produite la chute ? Je ne pense pas a priori à une erreur fatale. Concernant les conditions climatiques, la nuit était claire ce qui favorise le gel; une corniche s'est peut-être détachée, mais en l'absence de témoignage toutes les hypothèses sont plausibles."

    Selon le capitaine Olivier Cousin, commandant de la CRS des Alpes de Briançon, "les alpinistes étaient bien équipés" et les conditions de la course estimées bonnes. Néanmoins, "nous nous sommes dépêchés pour intervenir car il y avait des chutes de pierres" a-t-il précisé. Les six alpinistes devaient rejoindre le refuge des Écrins (3175m) samedi soir où ils ne sont hélas jamais parvenus.

    Leurs corps ont été transportés par hélicoptère au village de Villar d'Arène, où une chapelle ardente les accueillait, puis devaient être acheminés à Briançon. Une tragédie d'une telle ampleur ne s'était pas produite dans le massif haut-alpin depuis le 27 juin 2007. Cinq alpinistes encordés avaient chuté mortellement lors de la descente de la Cime du Vallon, dans le Valgaudemar, non loin de l'Olan (3 564 m); parmi eux, un père de famille et ses deux filles âgées de 17 et 21 ans.

    Sources :
    La Provence (article disponible en cliquant-ici)

     

     

    Six alpinistes français ont été retrouvés morts, hier, à 3.000 m d'altitude dans le massif des Écrins, dans les Alpes. Ils auraient été victimes d'une chute la veille.

    C'est l'un des accidents les plus meurtriers de ces dernières années dans les Alpes françaises. Hier matin, un randonneur anglais qui effectuait une ascension a découvert à 3.000m d'altitude les corps d'un adolescent de 16ans, de deux hommes et de trois femmes âgés de 42 à 64ans. Selon les premiers éléments de l'enquête, ils «auraient dévissé» samedi alors qu'ils comptaient atteindre le sommet du pic de Neige Cordier, situé à 3.614 mètres. Reste à déterminer comment ont-ils pu chuter de 150à 200 mètres. Les conditions météorologiques étaient bonnes, et le sommet visé sans «difficulté particulière», selon le maire du village de Villar-d'Arêne où ont été ramenés en hélicoptère les corps des six Français.

    En deux cordées

    Selon les premiers éléments de l'enquête, le groupe serait parti «samedi vers 6h du refuge de l'Alpes», à 2.078 mètres. Divisés en deux cordées, les six alpinistes étaient «équipés de piolets, de crampons et de vêtements adaptés à la pratique de l'alpinisme», sous un «ciel dégagé», a expliqué le procureur de Gap, Rémy Avon.

    Partie la plus technique

    Après environ cinq heures d'ascension sur les sept heures que compte l'itinéraire, la première cordée est vraisemblablement arrivée à la partie la plus technique du parcours: le sommet de la Plate des Agneaux, un couloir raide coiffé d'un col à 3.217m. C'est là qu'ils auraient chuté «de 150 à 200 mètres», a poursuivi le représentant du parquet. Des traces de ripageont été relevées lors des premières investigations. «Il est possible que la première cordée ait entraîné la seconde, il se peut aussi que les deux aient dévissé en même temps», a estimé le magistrat. Les corps ont été retrouvés à mi-hauteur de ce couloir neigeux, soit à environ 3.000m d'altitude. Les corps ont été ramenés par hélicoptère au village de Villar-d'Arêne, avant d'être transférées en fin d'après-midi à Briançon.

    Sources :
    Le Télégramme
    (article disponible en cliquant-ici) 

     

    VILLAR-D'ARÈNE : APRÈS L'ACCIDENT DE MONTAGNE QUI A FAIT 6 MORTS
    “C’est un itinéraire quasiment d’initiation et les conditions météo étaient bonnes”

    Xavier Cret est maire de Villar d’Arène. Il est aussi guide de haute montagne. Selon lui, la traversée du pic de Neige Cordier, en passant par le couloir neigeux de la brèche de la Plate des Agneaux est un itinéraire “classique” et “emprunté par des cordées tous les jours. “En particulier en ce moment”, poursuit-il.

    Selon lui, “les conditions météo de ces derniers jours étaient idéales pour un parcours comme celui-ci. Plus tard dans la saison, les alpinistes délaissent un peu ce secteur parce que la montagne et l’enneigement ne sont plus propices à la pratique”. La traversée s’adresse à un public entraîné sans pour autant être très expérimenté.

    L’endroit où les corps ont été retrouvés était la partie la plus technique

    Xavier Cret parle d’un parcours “assez long, de sept à huit heures, pour un public qui sait gérer l’effort, mais qui n’est pas forcément très expérimenté en alpinisme. C’est presque un parcours d’initiation”.

    Pour autant, l’endroit où les corps ont été retrouvés est “la partie la plus technique de l’ascension, c’est aussi la plus raide. Et là, un dévissage peut être lourd de conséquences”.

    Sources :
    Dauphiné Liberé (article disponible en cliquant-ici)

     

    Nouvel accident mortel dans les Ecrins

    Un mort et un blessé grave, tel est le bilan du nouvel accident de montagne qui s’est produit aujourd’hui lundi en milieu de journée. Selon les premiers éléments de l’enquête, un homme de 58 ans et un autre de 57 ans seraient partis ce jour à 6 heures du matin du refuge du Pavé, sur la commune de Villar-d’Arène (Hautes-Alpes) pour rejoindre le refuge du Promontoire, sur la commune de Saint-Christophe-en-Oisans (Isère), en passant par le col du Pavé. C’est justement après avoir passé ce col que l’un d’eux aurait chuté dans une crevasse d’environ 20 mètres, entraînant son coéquipier. Ce deuxième homme a trouvé la mort, son camarade étant grièvement blessé.
    Cet accident intervient au lendemain de la découverte des corps de six alpinistes décédés dans le couloir de la Plate des Agneaux dans la traversée du pic de Neige Cordier.

    Sources :
    Dauphiné Liberé (article disponible en cliquant-ici)


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  • Le froid, cet ami du cerveau

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    Survivre à une avalanche est soumis à une série de conditions

    Après 17 heures d’attente sous une coulée de neige, le skieur vaudois emporté samedi par une avalanche a été retrouvé indemne (lire ci-dessus). Les conditions de son ensevelissement expliquent sa survie, qualifiée par beaucoup de miraculeuse.

    Le médecin spécialiste en soins intensifs de l’hôpital de Sion n’aura fait qu’une visite rapide à Cédric Genoud: le patient n’en avait à vrai dire pas besoin. «Les éléments déterminant le pronostic vital d’une victime prise sous une avalanche sont de trois types, explique Mauro Oddo, médecin intensiviste cadre au CHUV, à Lausanne: l’épaisseur de la couche neigeuse sous laquelle la personne est ensevelie; la possibilité qu’a, ou non, la victime de respirer – si elle ne s’est pas étouffée avec la neige –; et enfin la gravité des traumatismes possibles, écrasement de la cage thoracique par exemple, associés à l’écoulement de la neige.» L’ensemble de ces éléments déterminent la survie après une hypothermie accidentelle. Le skieur a ici eu beaucoup de chance: pas de blessure, suffisamment d’air et un bon équipement pour faire face à la baisse des températures sous ces quelques centimètres de neige.

    Degrés d’hypothermie

    «Cela aurait été complètement différent si la couche neigeuse avait été de plusieurs mètres, souligne le médecin lausannois. Au-delà de 2 mètres, il est extrêmement rare de réanimer des victimes d’avalanches avec succès, même après un temps court.»

    Un sujet est atteint d’hypothermie lorsque sa température corporelle tombe au-dessous de 35°C. Le métabolisme ralentit alors progressivement: débit et fréquence cardiaques, activité cérébrale, perte des défenses immunitaires, coagulation impossible. Au-dessous de 32°C, la victime s’endort; elle est alors en «hypothermie modérée». Au-dessous de 18°C, la survie après hypothermie accidentelle est très rare.

    Et pourtant, même à ce stade, la victime peut être ramenée à la vie. Car le froid conserve! C’est le taux d’ions potassium contenus dans le sang des victimes qui en décide. Une valeur trop élevée indique que les cellules corporelles sont détruites. «Le froid a une action très positive, explique Mauro Oddo. Il préserve les organes et surtout le cerveau en cas d’arrêt cardiaque. Nous l’employons chez nous pour améliorer le recouvrement des facultés cérébrales.»

    Depuis sept ans, ce spécialiste en neuroréanimation utilise l’hypothermie de façon thérapeutique, en collaboration avec les cardiologues et neurologues du CHUV. Méthode appliquée à des patients comateux amenés aux urgences suite à un arrêt cardiaque: 24 heures d’hypothermie à 33°C, puis retour à une température corporelle normale, en une dizaine d’heures. «Cette méthode nous a permis d’augmenter significativement la récupération neurologique par rapport à la normale, presque de la doubler.»

    Par Caroline Depecker


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  • Disparition d’Olivier Cordeuil au Charmant Som

    Les mots me manquent pour vous annoncer avec la plus grand tristesse la découverte cette nuit du 03 au 04 février du corps sans vie de notre cher ami olivier Cordeuil par une caravane de secours du PGHM au pied des dalles de la face E du charmant Som qu’il chérissait tant... Vraisemblablement il a été surpris par une coulée, avec laquelle il a dévalé la pente, avant de sauter les barres du bas de la face.

    Je suis très triste car il était comme un frère pour moi...Nous avons découvert le ski de randonnée à la même époque il y a 12 ans et nous avons progressé ensemble. Que de chemins parcourus depuis notre première sortie en "autonomie" à cote belle , jusqu’a la face E du grand Pic de Belledonne ou la face Sud de la grande Casse, sans compter les innombrables fous rires indissociables d’une sortie avec lui ! C’est à lui que je dois mes premiers bivouacs et mes premières bambées ainsi que de mémorables bringues grâce à sa bonne humeur communicative, car s’il y a une chose que l’on peut retenir du personnage , c’est bien cela : humilité, simplicité , jovialité, camaraderie...

    Adieu mon pote et veille bien sur ta chartreuse adorée...

    Olivier Lesbros


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  • Perdu, le jeune homme a passé la nuit à 3000m d'altitude, dans un trou

    « Il a eu de la chance », insiste un secouriste du peloton de gendarmerie de haute montagne de Courchevel. Un jeune homme de 26 ans, originaire de La Motte-Servolex, a été retrouvé vivant, hier matin, après avoir passé près de 24 heures en montagne, dont une nuit entière à près de 3 000 mètres d'altitude.

    L'alerte a été donnée à 17 h 50 par le frère du surfeur, parti lundi à 11 heures de Tignes pour une randonnée autour de la pointe de la Sana, entre Val-d'Isère et Tignes.

    Les CRS d'Albertville, au nombre de cinq, montent alors à Val-d'Isère, acheminés par dameuse au sommet des pistes, avant d'utiliser leurs peaux de phoque pour poursuivre leur chemin. C'est l'inquiétude : ils découvrent une grosse avalanche dans le secteur du col du Santon. Ils la prospectent et ne trouvent personne. Il est 23 heures. Dans le même temps, une équipe du PGHM de Bourg-Saint-Maurice (quatre gendarmes) part du côté de Tignes. Il n'y a aucune trace de randonnée. Les recherches sont interrompues à 4 heures du matin.

    Il parvient à joindre les secours

    Au lever du jour, à 7 h 30, un hélicoptère part de Modane, avec deux CRS à son bord et une équipe cynophile. En survolant le lac du Grapillon, ils aperçoivent une deuxième avalanche. Une autre équipe de CRS se rend dans le même temps au col du Santon. Le temps presse. Une équipe cynophile la rejoint.

    Vers 9 h 30, alors que les espoirs de retrouver l'homme vivant s'amenuisent, coup de théâtre : la victime parvient à joindre les secours. Elle est quasiment inaudible. « On a juste entendu "Pointe de la Sana" », assure un secouriste.

    L'hélicoptère de Courchevel décolle. À la pointe du Pisset, des bras s'agitent. Il est là, à près de 3 000 mètres d'altitude. Le Motterain a passé la nuit dans un abri qu'il s'est creusé, par - 15 °C.

    Lors de sa randonnée, il avait perdu sa peau de phoque, puis un ski de son surf de randonnée. Loin de tout, il a expliqué avoir mal évalué certaines distances. En guise de carte IGN, il avait... un plan des pistes. Au matin, il a pu marcher un peu afin que son téléphone retrouve du réseau.

    Souffrant de gelures, notamment sur deux phalanges de la main droite, il a été transporté à l'hôpital de Bourg-Saint-Maurice, puis à celui de Sallanches.

    Source : www.ledauphine.com


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  • Il croyait avoir trouvé le gant du randonneur disparu, en réalité, c'était sa main qui dépassait de la coulée de neige. « Quand je l'ai touchée, la main a serré la mienne. C'était un moment incroyable. » Le gendarme du Peloton de haute montagne de l'Isère qui a dégagé ce skieur de 52 ans, victime d'une avalanche hier dans le massif du Vercors, avait du mal, hier soir, à cacher son émotion.

    Une jambe cassée

    La victime était partie avec un ami faire du ski de randonnée lorsque vers 10 heures _ alors que les deux hommes avaient déchaussé leurs skis pour descendre une pente particulièrement raide dans le couloir des Sultanes, dans un secteur hors piste sur la commune de Gua _ ils ont déclenché une avalanche. La plaque est partie sous leurs pieds, emportant l'un des deux une dizaine de mètres plus bas. Il est sorti indemne. L'autre en revanche, a été traîné sur plus de 200 mètres et a sauté une barre rocheuse avant de se retrouver littéralement enseveli. Son ami a aussitôt alerté les secours avant de le rechercher avec son Arva.

    En vain. Un secouriste a été hélitreuillé sur place mais c'est une reconnaissance aérienne à bord de l'hélicoptère de la Sécurité civile qui a permis de repérer ce qu'il croyait être un gant.

    Une fois ramené à l'air libre, après 45 minutes passées sous la neige, l'homme s'est révélé être en hypothermie (sa température était descendue à 30 degrés) et présentait une fracture d'un fémur. Mais il était vivant !

    Il a été héliporté à l'hôpital Nord de Grenoble.

     

    Vanessa LAIME

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  • Récit d'avalanche du 27/01/2010 en Belledonne

    Course réalisée :  Pointe de l'Aup du Pont, Boucle Aup du Pont - Merlet Sud et Nord

    Le document du récit d'avalanche est disponible en cliquant-ici.

    Météo

    Grand beau, mer de stratus vers 1500m. Froid et un peu venté le matin.

    Conditions de neige

    Neige très travaillée par le vent dès 1800m en toutes orientations froides.
    5cms de fraîche maxi.
    BRA = 2
    Skiabilté *** avec des skis larges mais sans doute moindre avec des classiques.

    Skiabilité : 3/5


    Récit de la sortie/Remarques diverses

    Je fais le récit de ce que j'ai ressenti peut-être que pour les autres ça a été un peu différent, ils complèteront s'ils le souhaitent...
    ça devait être une très belle journée tranquille...finalement on a frôlé un grave accident.
    Au départ, on devait faire Villonet / Pâtres, on optera après moults hésitations pour le circuit Aup du Pont / Pâtres.
    Bien motivés pour faire un joli circuit non stress sous un beau soleil (si rare ces derniers temps), on décolle vers 8h30 du parking direction le vallon du Merlet. Au replat vers 1800m, un vent froid nous cueille, il fait froid, la neige est très travaillée par le vent. On poursuit normalement les quantités sont faibles et cela n'interpelle personne.
    Vers 2100m, Yo trace et des signes suspects nous interpellent légèrement : la neige a de la cohésion et fissure dans les conversions.
    Les quantités sont faibles et on voit encore les traces du we, cela ne m'inquiète absolument pas.
    Vers 2400, je suis à la trace la neige est très compactée sur un fond de neige sans cohésion, je ne suis pas très rassuré mais dans ma tête je me dis il n'y a que risque 2 c'est pas trop raide, c'est suffisamment béton pour tenir.
    2500m, pause sur le replat, Etienne vient de faire la jonction alors qu'il était parti bien après.
    On rediscute du choix du circuit pour finalement s'orienter pour la traversée de l'Aup du Pont que l'on ne connaît pas et qui permet de faire une boucle un peu plus esthétique avant les Pâtres.
    Je repars à la trace direction la brêche Villonet/Aup du Pont.
    Neige toujours très dense...sur un fond toujours aussi moisi (neige sans cohésion). Devant, j'ai quelques doutes mais je me fais encore ce raisonnement à la con "c'est risque 2 seulement et ce we "tout" a été tracé...il n'est retombé que 5cms depuis". Je propose que l'on s'espace un peu plus.
    Je finis par déchausser d'une part la pente se redressant mais d'autre part je me sens plus rassuré.
    Arrivée à la brêche et un petit guenillage plus tard pour essayer de rejoindre le sommet par les arêtes, on bascule versant sud. La neige est très bonne (sorte de poudre réchauffée), il fait très chaud, la vue est superbe...les doutes passés sont littéralement oubliés.
    Arrivé à la brêche qui permet de basculer, un air frais nous cueille, on s'habille. Je suis un peu à la bourre et du coup, je n'ai pas tout à fait fini de m'équiper lorsque Nico et Etienne s'élance.
    Quelques instants plus tard, Val (un peu en contre-bas par rapport à moi) hurle, je comprends aussitôt qu'il y a un gros soucis mais curieusement la première idée qui me traverse la tête "merde, il y a un pote qui dévisse !"
    Une plaque est en fait partie et a balayé tout le couloir, Nico s'est échappé rapidement, Etienne a été pris. Val a pu garder le contact visuel et nous rassure rapidement car elle le voit 150m plus bas.
    Etienne a ouvert son ABS et n'a pas été enseveli. La cassure initiale est petite sauf sur la rive gauche où elle atteint péniblement 50cms. La coulée a parcouru au total environ 400m. Le fond, sur lequel elle était posé semblait être une neige froide type grain fin assez tendre.
    On rejoint tous Etienne et on retrouve tout son matos. On choisit de revenir par le Col de la Colombière qui nous semble accueillant.
    Montée sans soucis (peu raide) mais arrivée au col on ne sent pas vraiment le versant est >> neige travaillée + pente pas si débonnaire et bombée. Finalement, je propose d'aller voir au Pic S du Merlet juste au dessus. Le couloir E m'inspire plus confiance (2 traces très visibles) et je propose de descendre 1er. La suite sera sans encombre jusqu'à la voiture mise à part que je réussis tout de même à exploser la talonnière arrière de ma Low-Tech à 200m de la voiture...

    Quelques remarques en vrac...j'avoue avoir un peu honte car à plusieurs reprises, j'ai eu des doutes que j'ai balayé d'un revers de la main en me disant c'est risque 2, tout a été tracé ce we, ça craint rien...(je fais un léger raccourci mais c'était un peu ça tout de même le fond de ma pensée).
    D'autres éléments qui on dû certainement beaucoup jouer :
    Le beau temps et l'envie de profiter de cette belle journée (si rare depuis quelques semaines) pour une belle boucle entre copains.
    L'effet groupe/copain qui se connaît bien >> plutôt envie de rigoler que d'analyser une situation...je n'ai, par exemple, même pas été voir "la gueule" du départ de la face nord ce que je ne fais jamais d'habitude lorsque l'on est que tous les 2 avec Val !
    Le passage en versant sud de l'Aup du Pont très chaud et rassurant juste avant...
    Avec le recul, j'ai aussi un peu honte de dire ça, mais malgré cette grosse alarme (cela vient peut-être aussi du fait que je n'ai pas vu la coulée) et les doutes encore plus forts que cela engendrent dans mon esprit, j'ai le ressenti d'une assez belle journée tout de même...

    Bref, il y aurait des tas de choses à ajouter mais je vais m'arrêter là...
    Si certains d'entre vous veulent en savoir plus Etienne a posté sur Data avalanche.

    Bon ski à tous, et prudence les pentes sont vraiment minées dans Belledonne avec ce froid persistant...même si je ne me fais pas d'illusion, les expériences des uns ne servent jamais aux autres...peut-être même pas à soi-même !

    >> La sortie est disponible sur skitour en cliquant-ici <<

    >> Télécharger le document "data-avalanche" de cet incident en cliquant-ici <<


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  • Pris dans une avalanche au pic de Belle Étoile, il est secouru par un ami

    Deux hommes partis faire du ski de randonnée au pic de Belle Étoile, dans le secteur de Pleynet, face aux 7 Laux, ont été pris dans une petite avalanche. L'un d'eux s'est retrouvé bloqué sous 1m50 de neige. L'alerte a été donnée, mais il a pu ressortir sain et sauf, secouru par son compagnon de randonnée. Les gendarmes lui ont conseillé d'aller se faire examiner aux urgences. 

    OISANS - Un skieur secouru au sommet du vallon de Sarenne

    Un skieur d'une cinquantaine d'années, souffrant semble-t-il d'un arrachement des ligaments du genou, a été pris en charge par les secouristes du PGHM hier matin. Compte tenu des conditions météo, il a dû être redescendu par caravane terrestre jusqu'au cabinet médical de l'Alpe d'Huez.


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  • Le conducteur d'une dameuse est décédé samedi matin après la chute de son engin dans le lac gelé de Tignes, transformé l'hiver en pistes de ski de fond.

    Les recherches sous la glace, entreprises en journée par des pompiers-plongeurs pour vérifier la présence éventuelle d'autres victimes, se sont avérées négatives. La chute de la dameuse est survenue «sur le bord» d'un lac naturel d'un périmètre de 2,8 km, «là où la glace est moins épaisse», a expliqué le directeur de la régie des pistes de la station de Tignes, Arnaud Trinquier. Les recherches ont permis de retrouver les traces de la dameuse qui s'arrêtaient devant un trou dans la glace du lac. La glace a dû céder sous le poids de l'engin de plus de quatre tonnes, projetant le conducteur dans une eau à 2 °C.

    Un périmètre de sécurité de 80 mètres a été installé autour du lieu de l'accident, a précisé le responsable en indiquant néanmoins que la piste piétonne traversant le lac et l'itinéraire de ski de fond restaient ouverts. Selon nos informations, l'alerte a été donnée par des amis de la victime, un homme âgé d'une soixantaine d'années, inquiets de ne pas le voir arriver au rendez-vous qu'ils s'étaient fixé.

    Une enquête est en cours pour connaître les circonstances exactes de l'accident. L'hypothèse selon laquelle la glace a rompu sous le poids de l'appareil, qui sert au surfaçage des pistes de ski, est pour l'instant privilégiée, selon la gendarmerie.

    Une eau à 2 °C

    Michel Faugère travaillait à son compte, pour la commune. Se servant de son expérience et de ses connaissances en matière de zones nordiques et de lacs gelés pour proposer des circuits sécurisés et variés. Mais hier matin, ses préparatifs ont tourné au drame.

    Néanmoins, les activités de ski ou piéton ont été maintenues sur le lac gelé. La glace, épaisse de 35 à 40 centimètres, supporte aisément le poids des hommes. « Malgré cet accident, on peut totalement faire confiance au travail de Michel, insiste Arnaud Trinquier, directeur de la régie des pistes de Tignes. Il voulait encore faire une trace plus belle que la veille. C'est sa passion qui l'a mené à sa perte. »

    Source : www.ledauphine.com


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  • (Keystone)

    En s’abattant sur les reliefs montagneux, les tempêtes de vent chaud compromettent le manteau neigeux, mais, c’est moins connu, amènent aussi des flocons en abondance sur le sud des Alpes

    Le foehn est cruel. Il gifle la montagne par rafales. Et, à peine les nouvelles neiges tombées, il fait monter en nous l’angoisse d’un début d’hiver raté. La première vague, passée sur le pays lundi dans la nuit, s’est révélée «localement tempétueuse», foi de météorologues.

    100 km/h dans la plaine du Chablais. Jusqu’à arracher les pantographes d’un train de marchandises et d’une locomotive InterRegio. Bien plus puissant encore aux Diablerets. Il a en revanche soufflé moins fortement dans le Valais central puisque Sion, la capitale, s’est réveillée sous une fine couche de neige.

    C’est d’abord cela, le foehn: un vent d’intensité très variable, aux fréquentes sautes d’humeur, au caractère impétueux. Au moment de poser la question fatidique, à savoir «Quels ravages le vent chaud a-t-il déjà bien pu causer sur le manteau blanc de nos domaines skiables?», les angoisses commencent pourtant par se dissiper.

    «Non, le foehn n’est pas
    un briseur de rêve»

    Robert Bolognesi, nivologue et patron de Meteorisk, qui redescend de la montagne avec les derniers relevés, se montre optimiste. «La neige n’a pas fondu. Particulièrement chaud et sec en plaine, le foehn est encore assez froid en altitude parce que la masse d’air qui l’accompagne est froide.» Les rafales ont en revanche formé des plaques à vent, relief réputé très piégeux chez les initiés.

    Non, le foehn n’est pas qu’un briseur de rêve qui transforme la neige en soupe, argumente de son côté Frédéric Glassey, météorologue et cofondateur du bureau MeteoNews: «Certaines régions, situées dans le mur du foehn comme on dit, reçoivent en fait rarement autant de précipitations que lors de ces épisodes.»

    Un Zermattois vous le confirmera en mouillant l’index et en le pointant au ciel alors que le vent se lève entre les shuttle de Sunnegga: «Demain, il va neiger.» L’explication? Le foehn en provenance du sud arrive encore humide contre le massif montagneux où les nuages se sont accumulés, arrosant généreusement le sud des Alpes avant de sévir plus loin dans la vallée. Dans la «peuf», les lauréats sont: Zermatt, Saas Fee, la vallée de Conches, Zinal ou encore Evolène. Même phénomène dans la région du Tour et d’Argentière où il est tombé 40 cm à 1000 mètres d’altitude au cours des dernières vingt-quatre heures en dépit du vent chaud.

    Limite de la neige à 2500 m

    Optimiste mais lucide, le tandem Glassey-Bolognesi peut bien s’ériger en défenseur du foehn, il n’en constate pas moins son emprise ravageuse sur les versants qu’il balaiera une fois réchauffé de quelques degrés, le nord des Alpes en l’occurrence. Contre cela, on ne peut lutter. Dans le milieu, on dit communément «qu’une journée de foehn a sur la fonte des neiges le même effet que six jours d’ensoleillement optimal». La perplexité est de rigueur pour les jours à venir. «Le foehn soufflera ce soir [hier], demain [aujourd’hui] et jusqu’au soir de Noël», promet Frédéric Glassey «et la masse d’air qui l’accompagnera s’annonce chaude, cette fois-ci…» De dimanche à jeudi, nous serons passés d’une masse d’air arctique à une masse d’air subtropical. En d’autres termes, d’une température de –16 degrés à +10 degrés à l’altitude de 1500 mètres. La limite de la neige étant annoncée à 2500 mètres.

    Au point, sans doute, que les patrons de remontées mécaniques se trouvent, ces jours, des similitudes avec le Comité international olympique lors des JO de Calgary en 1988. Le chinook (le nom du foehn au Canada) avait alors tenu en haleine public et compétiteurs en folâtrant sur les Rocheuses et compromettant pour un moment la compétition de bob. Le retournement de situation vécu cette année dans les Alpes suisses est pour le moins brutal. Mais est-il exceptionnel pour autant? «Ces grandes différences de température sont plus marquées encore dans les climats continentaux mais elles sont très caractéristiques des climats tempérés comme ici.» Le coup de chaud n’est «aucunement lié au réchauffement climatique», tranche donc Frédéric Glassey avant même qu’on ait pu terminer de formuler la question. «Le foehn a toujours soufflé et il soufflera toujours au gré de la situation météorologique du moment.»

    Alors qu’il s’apprête à faire plier les sapins et tanguer les télécabines pour quelques jours encore, le foehn, si caractéristique des Alpes qu’il en a imprégné sa littérature – il est le concurrent de la tramontane de Brassens dans Jours de foehn de Corinna Bille – et typique des régions montagneuses (on l’appelle zonda en Argentine, puelche au Chili, halny dans les Carpates), continue d’entretenir la légende du «vent qui rend fou».

    Parce que la mythologie populaire y a souvent associé la psychose ou le meurtre? Parce qu’il provoque des maux de tête dus aux écarts de pression atmosphérique? Parce qu’il fait trembler les systèmes neurovégétatifs et qu’il a un effet anxiogène sur les personnes sensibles, comme le suggère le docteur Marc-Henri Gauchat, président de la Société valaisanne de médecine? A moins que ce ne soit parce qu’il fait fondre la neige et que certains ne le supportent pas.

    Xavier Filliez


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  • Un homme d'une quarantaine d'année qui effectuait une sortie en ski de rando a été enseveli sous une avalanche en fin de matinée. Equipé d'un DVA il a été localisé par son compagnon. Les CRS de Briançon, arrivés sur place, ont fini de dégager la victime. Après une tentative de réanimation sur place il a été transporté à l'hôpital de Briançon où il est décédé. L'accident s'est produit à la montée, vers 2200 mètres d'altitude sous la cime de la Gardette sur la commune de Réallon (hautes-alpes), sur un versant Est ne présentant pas de fortes inclinaisons de pente. La victime a été dégagée sous 1m50 de neige après avoir été emportée par une plaque d'environ 50 m de haut sur 100 m de large.

    Les conditions nivologiques restent extrêmement dangereuses, Météo-France Briançon maintient son appel à la vigilance sur l’ensemble des massifs des Alpes du Sud ce soir. Le risque d’avalanche élevé est dû aux dernières chutes de neiges et à des vents forts !


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